Le juge d’instruction du 3e cabinet du Tribunal de Grande Instance de Dakar a rendu une ordonnance mettant fin à l’enquête dans le dossier West African Energy (WAE) impliquant Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et fondateur de la société. Il est désormais renvoyé devant le tribunal correctionnel pour abus de biens sociaux, portant sur un montant de 8 milliards FCFA.

Depuis le 28 mai 2025, Samuel Sarr est placé sous bracelet électronique pour raisons médicales. L’ordonnance de renvoi, datée du 2 juin 2025, a été notifiée aux parties civiles, représentées notamment par Me Abdou Salam Wane.

Ce dossier, ouvert en novembre 2024 à la suite d’une plainte de son associé Moustapha Ndiaye, actionnaire de WAE, porte sur des soupçons de détournements liés à la gestion de la centrale électrique de Cap des Biches. Un audit du cabinet Mazars aurait mis en évidence des irrégularités financières, mais Samuel Sarr conteste fermement les accusations, évoquant des paiements réguliers via sa société Ndar Énergies.

L’affaire a pris une tournure politique. Des soutiens de Samuel Sarr dénoncent une « judiciarisation à des fins partisanes ». La défense pointe également des irrégularités dans la procédure, notamment la disparition d’un rapport d’expertise favorable à l’accusé, ainsi que l’absence d’audition du principal actionnaire de WAE, Arona Dia.

Le procès correctionnel à venir devra déterminer si les charges retenues sont suffisantes pour une condamnation. Assigné à résidence et sous contrôle judiciaire, Samuel Sarr continue de plaider sa bonne foi et l’absence de préjudice financier pour West African Energy.

Affaire à suivre.