Arrivé à la tête du pays il y a un peu plus d’un mois, Bassirou Diomaye Faye est attendu comme la « solution » face à la vie chère. Il a promis un plan de lutte pour réduire les prix de denrées de premières nécessités d’ici le 15 mai, et les centrales syndicales, tout comme les Sénégalais, l’attendent au tournant.
Bien que conscient qu’il ne pourra pas tout régler du jour au lendemain avec un coup de baguette magique, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, s’attend néanmoins à ce que les prix baissent.
« Les prix prennent l’ascenseur alors que les salaires prennent l’escalier. Nous avons besoin que les gens puissent avoir une baisse des prix des produits de base parce que l’inflation est là. Les autorités sont très conscientes de ça. Maintenant, il est évident qu’elles viennent d’arriver, donc nous ne nous attendons pas à ce que toutes les questions soient réglées », dit-il sur la RFI.
A l’occasion de ce 1er mai, fête du travail, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal, Amidou Diediou, revendique lui la résolution des inégalités de salaire dans la même profession, comme les enseignants. « Déjà en 2018, les syndicats de l’éducation avaient posé sur la table la question du système de rémunération. Le niveau d’injustice est grand et c’est pourquoi, à notre sens, les moyens de l’État, aussi maigres soient-ils, doivent être équitablement redistribués », a-t-il jugé.
Que ce soit dans la rémunération (dans tous les secteurs de manière générale), le coût de la vie, la politique monétaire à adopter, les différentes nominations, etc., Bassirou Diomaye Faye et son équipe auront du pain sur la planche.