La déclaration du secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) qui appelle à des négociations avec l’Etat fait l’objet de commentaires. Edmond Bora a estimé que la division au sein du mouvement ne saurait être un facteur bloquant.

Face à la presse hier, il a déploré la démarche des autorités qui exigent tout d’abord la réunification de toutes les branches du mouvement avant de s’asseoir autour d’une table de négociations.

Ibrahima Ama Diémé note lui, un manque de volonté de la part de l’Etat qui ne discute qu’avec l’aile dirigée par Salif Sadio.

” Du côté de l’Etat, il n’y a pas jusqu’à présent cette forte volonté de discuter. Tout ce qu’on sait nous qui sommes sur le terrain, c’est qu’il y a des négociations avec le groupe qui a été désigné par le Chef de l’Etat qui est le comité ad hoc avec une des ailes du Mfdc et cette aile du Mfdc, c’est l’aile qui obéit à Salif Sadio”, précise-t-il sur IRadio.

Le journaliste, observateur de la situation en Casamance, Ibrahima Gassama est convaincu de l’impossibilité de cette unification.

“Faut-il attendre que le Mfdc réunisse toutes ses fractions pour choisir un interlocuteur, ce que posent comme préalable certains, ce qui est quasi-impossible puisque Salif Sadio ne veut pas de cette option. Les autres structures ou leaders également, chaque leader a son groupe. Dans ce cadre, l’Etat est un peu désorienté”.

Le champ de négociation doit être élargi, d’après d’Ibrahima Ama Diémé. Pour lui, c’est la bonne solution.

” De l’autre côté, il y a une bonne majorité des groupes se réclamant du Mfdc et bien identifiés et qui semblent être mis à l’écart dans ce processus de discussion. Donc, il faut une discussion globale, soit groupe par groupe soit une discussion qui mettrait tout le monde autour de la même table parce que c’est sûr que s’ils prenaient les décisions de convoquer tout le monde, ceux qui seront présents, manifesteront leur disponibilité à discuter avec l’Etat”.