C’est avec amertume que le maire de Dabaly, Samba Sall, a accueilli la sortie du député socialiste Abdoulaye Wilane, s’opposant à une troisième candidature du Président Macky Sall. En effet, le président du Conseil départemental de Kaffrine a affirmé, sans mettre de gants, que son principal allié, en l’occurrence le patron des marrons-beiges, n’a plus le droit de briguer un second mandat dans ce pays, au regard des dispositions de la Constitution sénégalaise, qui stipule que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.

En un mot comme en mille, le président du mouvement «Macky encore», qui soutient un deuxième quinquennat de son mentor, pense dur comme fer que ceux qui cherchent à invalider une troisième candidature du président de la République, sortent de Bby, puisque sa conviction est que rien n’empêche Macky Sall d’exercer un deuxième mandat en mode quinquennat.

Le porte-parole du Parti socialiste (Ps), Abdoulaye Wilane, est formel sur la question du troisième mandat. Pour le député, après avoir fait deux mandats, Macky Sall n’a pas le droit de briguer, à nouveau, le suffrage des Sénégalais comme le consacre la Constitution. Ce qui a irrité le chef de file du mouvement «Macky encore», qui estime que «ce que ce Wilane-là, vient de faire, montre une ingratitude manifeste à l’égard du président de la République, qui lui a facilité son ascension aussi bien comme maire de Kaffrine du temps de feu Ousmane Tanor Dieng, un allié loyal et franc de Macky Sall, que comme président du Conseil départemental de Kaffrine».

Très en colère, le maire de Dabaly, pour convaincre les plus sceptiques, rappelle que dans un passé très récent, avec les élections locales, «Abdoulaye Wilane n’avait aucune chance et il le savait, c’est pour cela d’ailleurs, il a profité de la cérémonie d’’inauguration de l’hôpital Thierno Birahim Ndao de Kaffrine, pour supplier le Président Sall de lui permettre de récolter un tant soit peu de ces élections, puisqu’il savait nettement que l’actuel ministre de l’Urbanisme, par ailleurs maire de Kaffrine, avait réussi à l’écraser politiquement dans la capitale du Ndoucoumane».

D’après le maire Samba Sall, au pupitre lors de la prise de parole, l’actuel président du Conseil départemental de Kaffrine s’était, à la limite, ridiculisé avec un discours qui caressait Macky Sall dans le sens du poil, pour lui dire en substanc,e qu’«il reste très soudé à la coalition au pouvoir et son compagnonnage avec Macky ne souffre d’aucune ambiguïté, et là, on sentait le chef de l’État sentir une compassion envers le député Wilane, qui ne jouait pas en réalité franc jeu».

Pour Samba Sall, qui regrette cette posture de Wilane qui tente d’invalider une troisième candidature de Macky Sall, c’est grâce à cette supplication que Macky Sall a agi sur ses responsables de la zone, pour trouver un poste électif à celui qui s’attaque à Macky Sall. En effet, il a été convenu qu’«Abdoulaye Seydou Sow aille à la conquête de la mairie et de permettre à Wilane, d’aller conquérir le Conseil départemental de Kaffrine».

Donc, «Wilane en perte de vitesse et désavoué par les kaffrinois qui ne l’ont pas reconduit, doit son poste de président du Conseil départemental au Président Macky Sall». De même, selon toujours le patron du mouvement “Macky encore”, il est député grâce à la coalition Benno en tant que suppléant d’Abdoulaye Seydou Sow.

Ainsi, de toutes ces considérations, Abdoulaye Wilane doit à ses yeux, tout comme les autres qui défendent la même idée que lui, quitter la mouvance présidentielle car, cette ingratitude dont fait montre Wilane est impardonnable. Pour en revenir aux textes, Samba Sall insiste sur l’avis de beaucoup de juristes sénégalais dignes de foi, qui ont soutenu qu’une troisième candidature du Président Macky Sall est bien recevable et valable.

D’ailleurs, il s’agit d’une demande sociale au vu de ses grandes réalisations sur tous les plans de la vie. Poursuivant, le maire de Dabaly soutient que «notre Constitution ne permet pas à Macky Sall de briguer un troisième mandat de 5 ans, mais elle lui permet de briguer un second quinquennat».

Tribune