Alors que les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko ont ravivé le débat sur la suspension présumée des décaissements du FMI en faveur du Sénégal, l’institution financière internationale a tenu à apporter des précisions.

Julie Kozack, directrice de la communication du Fonds monétaire international (FMI), s’est exprimée le 12 juin sur l’état des relations avec les nouvelles autorités sénégalaises, en réponse à la polémique née autour de l’affaire des fausses déclarations financières.

« Nous sommes restés activement engagés auprès des autorités sénégalaises », a-t-elle affirmé, rappelant que des échanges ont eu lieu récemment, notamment lors de la mission du FMI à Dakar en mars-avril, et lors des réunions de printemps.

Une coopération maintenue malgré les tensions

Contrairement aux affirmations selon lesquelles le FMI aurait cessé tout soutien, Julie Kozack a tenu à rassurer : le Fonds continue de fournir une assistance technique au Sénégal, notamment sur des dossiers sensibles comme l’analyse de viabilité de la dette, la réforme du secteur de l’énergie, la gestion des investissements publics, ou encore la mobilisation des recettes fiscales.

Par ailleurs, un travail étroit se poursuit avec le Département des statistiques du FMI pour améliorer la compilation des données financières publiques. Ce soutien s’inscrit dans une logique d’accompagnement, même si le dossier des fausses déclarations reste complexe et nécessite un processus rigoureux et long, précise-t-elle.

Un dossier sensible toujours en cours

Le FMI a également réaffirmé son engagement à collaborer avec les autorités sénégalaises pour faire la lumière sur l’affaire des fausses déclarations, sans pour autant interrompre son appui structurel. L’institution montre ainsi sa volonté de maintenir un dialogue constructif, malgré les tensions politiques et les défis de transparence.