C’est une offensive frontale contre les fondements juridiques et économiques de la gestion des ressources naturelles au Sénégal. Ce mercredi à Dakar, le Premier ministre Ousmane Sonko a ouvertement lancé la bataille pour la réforme des codes pétrolier, gazier et minier, à l’occasion d’un atelier d’évaluation stratégique réunissant experts, représentants de l’État et opérateurs du secteur extractif.
« Le pillage des ressources par l’ancien régime est une vérité que plus personne ne peut ignorer. Les ressources naturelles appartiennent au peuple, c’est la Constitution qui le dit », a-t-il martelé.
Face à ce qu’il qualifie de spoliation institutionnalisée, Ousmane Sonko promet une refonte totale des textes régissant l’exploitation du sous-sol sénégalais. Objectif : renverser les déséquilibres des contrats passés avec les multinationales, souvent conclus aux dépens des intérêts nationaux.
Il l’a dit sans détour :
« Beaucoup d’argent est en jeu. Le Sénégal ne peut plus se contenter des miettes. Les anciens codes sont la matrice de nos problèmes actuels. »
Le chef du gouvernement a annoncé que les propositions issues de l’atelier seront rendues publiques sous peu, avant leur transmission à l’Assemblée nationale entre septembre et octobre.
🖋️ Commentaire Assirou.net
Ousmane Sonko ne fait plus dans la demi-mesure. Il remet en cause les fondations juridiques d’un système extractif opaque qui, depuis des décennies, a laissé le peuple au bord du puits pendant que d’autres s’abreuvaient. Si cette réforme aboutit, elle marquera un tournant historique dans la souveraineté économique du Sénégal. Mais la bataille sera rude : les multinationales ne lâchent jamais facilement leur os.
— Rédaction Assirou.net