Il y a une semaine, « Le Témoin » avait relayé le cri de détresse des professeurs, médecins et infirmiers de la Commission médicale d’établissement de l’hôpital Le Dantec qui dénonçaient la dégradation des conditions de prise en charge des patients. Elle se désolait aussi des bâtiments hospitaliers en ruine. Le personnel médical avait profité de l’occasion pour déplorer la rupture récurrente des produits pharmaceutiques, le sous-équipement des blocs opératoires et la gestion financière de l’hôpital. Pour les membres de la commission médicale, la démolition totale des bâtiments de l’hôpital crée en 1912 suivie d’une reconstruction reste et demeure la seule solution. Démolition et reconstruction ? Cette expression sonne comme un coup de feu qui a déclenché la danse des vautours fonciers. Car, dès après la conférence de presse de la CME, des hommes d’affaires et spéculateurs fonciers ont approché des conseillers techniques du ministère de la Santé pour leur « conseiller » de délocaliser l’hôpital Le Dantec. Raison invoquée ? Privatiser ou de vendre le site estimé à des centaines de milliards CFA. Hélas ! Même les souffrants et les mourants ne sont pas épargnés par la boulimie foncière de nos vautours qui rodent jusque dans les hôpitaux. En tout cas, les syndicalistes de l’hôpital Le Dantec doivent être très vigilants puisque leur revendication « Démolition/Reconstruction » risque d’être un couteau à double tranchant ! Pour la petite histoire, l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, et ses vautours fonciers avaient voulu délocaliser l’hôpital Le Dantec et le Camp