Le ministère des Finances et du Budget a dévoilé son rapport d’exécution budgétaire pour le deuxième trimestre 2025, offrant un état des lieux précis des finances publiques à mi-parcours.
Dans un contexte mondial contrasté – ralentissement aux États-Unis, reprise en Zone euro et dynamisme en Chine – le Sénégal affiche une croissance robuste du PIB de 12,1 % au premier trimestre, portée par l’exploitation des hydrocarbures.
Recettes : un rythme soutenu
À fin juin 2025, les ressources du budget général atteignent 4 474,1 milliards de FCFA, soit 43,1 % des prévisions annuelles.
Recettes budgétaires : 2 226,3 milliards de FCFA, en hausse de 8,5 % par rapport à 2024.
Les impôts directs progressent fortement, avec 913,9 milliards de FCFA collectés, dont 392,3 milliards au titre de l’impôt sur les sociétés.
Les impôts indirects totalisent 1 074,2 milliards de FCFA.
Les recettes non fiscales (116,6 milliards) et les dons budgétaires (19,3 milliards) restent en retrait, traduisant une dépendance accrue aux ressources internes.
Dépenses : le poids du fonctionnement
Les dépenses globales s’élèvent à 2 814,6 milliards de FCFA (41,9 % des prévisions).
Les dépenses de fonctionnement dominent : 2 232,7 milliards, dont une masse salariale en hausse de 3,3 % (724,1 milliards).
Les investissements, plus modestes, atteignent 581,9 milliards (30,1 % du prévu), révélant un retard ou une prudence dans leur mise en œuvre.
Déficit maîtrisé
Le déficit budgétaire ressort à 588,3 milliards de FCFA, soit 34,7 % de l’objectif annuel (1 695,9 milliards). Les financements mobilisés (2 247,8 milliards) ont permis de couvrir à la fois le déficit et les charges de trésorerie, avec un taux de couverture de 1,08, signe d’une gestion maîtrisée.
Fonds de retraite et organismes publics
Le Fonds National de Retraite (FNR) reste excédentaire, avec 91,2 milliards de recettes contre 78 milliards de dépenses.
Les 160 organismes publics suivis affichent un budget cumulé de 1 458,9 milliards, avec un taux d’exécution de 29,9 %. Leur dette atteint 820,3 milliards, dominée par le secteur bancaire (536,3 milliards), notamment le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA).