À Bissau, la Cour suprême demande une « vérification » des résultats de la présidentielle de fin décembre. La Commission nationale des élections avait annoncé vendredi des résultats présentés comme définitifs. Selon la Commission, Umaro Sissoco Embalo a remporté le scrutin, ce que conteste Domingos Simões Pereira, le candidat du PAIGC, le parti historique. Mais dans son arrêté du 17 janvier, la Cour suprême a statué qu’une vérification au niveau national s’imposait.
L’arrêté de la Cour suprême est une réponse à une demande d’éclaircissement présentée par les avocats du perdant, Domingos Simoes Pereira.
Les juges apportent donc des précisions à leur arrêté du week-end dernier. Vendredi, la Cour suprême a appelé à « l’apuramento », littéralement une « vérification » du procès-verbal global par la Commission nationale des élections.
Concrètement, selon une source proche de la Cour suprême, il s’agit de contrôler le résultat national à partir des procès-verbaux régionaux.
Dans une interview accordée à l’agence Lusa, depuis Lisbonne où il se trouve, Umaro Sissoco Embalo a estimé que la Cour suprême avait dit clairement que la Commission nationale électorale était la seule compétente pour publier les résultats de la présidentielle.
De son côté, l’ex-parti au pouvoir demande un recomptage des votes. Le Madem, le Mouvement pour l’alternance démocratique, y est opposé. Pour l’un de ses vice-présidents, l’ancien ministre des Affaires étrangères Aristides Ocante Da Siva, l’affaire « est close ».