À la naissance de Cheikha Mariama Niass, Baye faisait le Tafsir du Coran.
Il venait de terminer le Tafsir de la sourate 18, Khaf avant de commencer la sourate19, Mariam (Marie, Mère de Issa (Jésus) aleyhi wa Salam), la naissance de son enfant lui était annoncé.
Baye demanda si c’est un garçon, on lui dit non c’est une fille.
Il déclara je m’attendais à avoir un garçon, mais elle vivra et aura sa place parmi les hommes, rivalisera avec eux dans quête du savoir, elle sera respecté et pieuse. L’enfant porta ainsi le prénom de Mariam. Même prénom que la mère de Issa aleyhi wa Salam.
Cheikha Mariam Niass racontait ses relations avec Baye en ces terme dans un interview.
J’ai vécu pleins de bons moments aux côtés de Baye Niass et je n’ai que des souvenirs extraordinaires avec lui.
En tant que père, il m’aimait beaucoup et a toujours eu à mon égard un regard à part.
En fait, alors que je n’avais que 5 ans, Baye Niass disait qu’il voulait se charger personnellement de mon éducation coranique.
Au moment de son premier pèlerinage à La Mecque, mon père avait décidé de me confier à quelqu’un d’autre, puisqu’en ces temps-là rallier La Mecque était une épreuve difficile, il arrivait même que des pèlerins meurent en cours de route.
Baye Niass me confia alors à un Maure du nom de Ahmad Ould Rabahni pour mon apprentissage coranique.[…]
J’ai continué mon apprentissage jusqu’au retour de mon père de La Mecque.
Par la suite, j’en étais arrivée à maîtriser totalement le Coran, alors que Baye Niass m’avait enseigné à côté quelques secrets du Livre Saint.
Ensuite, ce fut au tour d’un certain Ahmad Thiam d’assurer la partie ésotérique.
Quand je suis parvenue à maîtriser entièrement le Coran, mon père était si heureux qu’il m’avait offert deux coffrets d’or.
Mon père m’a tellement chouchoutée qu’il m’amenait très souvent avec lui dans ses voyages.
A côté de mon apprentissage du Coran, mon père avait toujours veillé à ma spiritualité et à l’âge de 15 ans je prenais le wird Tidjane qui est un des points de départ de l’enseignement de Cheikh Ahmed Tidjane et de Baye Niass.
Et avant de me marier, mon père avait fait en sorte que je fasse la Tarbiya , c’est-à-dire aller à la quête de Dieu et de ses innombrables secrets. »
À 16 ans elle ouvra son premier Dahra et commence a enseigné le Coran. Et notre bien aimé Cheikh BaBa Lamine disait:
» J’ai perdu ma mère très tôt et Baye me confia à ma sœur, qui est ma mère, elle m’enseigna le Coran. Tout ce qu’une mère fait pour son enfant, elle l’a fait pour moi. Quand je devais me marier, elle avait choisi mon épouse. »
Nommé Khadimatou du Coran, deux phrases déterminent la personne de Cheikha Mariama bintu Cheikh Ibrahim Niass: « J’aime infiniment le Coran et son enseignement. Je tire tout mon bonheur de l’enseignement du Coran aux enfants »
Source: traduction causerie en wolof de nos Cheikh et traduction causerie de BaBa Lamine par Tidjani Barhama
Et extrait interview de Cheikha Mariam