A l’occasion de la polémique soulevée par la récente tentative d’introduction, dans notre système éducatif, d’un module d’éducation sexuelle fondé sur la « théorie du genre » et des réactions d’indignation que celle-ci a suscitées, nous proposons aux acteurs de cette lutte pour les valeurs les dix idées suivantes à même de contribuer, à notre sens, au triomphe de cette noble cause nationale.

  1. Renforcer les cadres de lutte contre les anti-valeurs existants, en y intégrant les syndicats et autres acteurs de la société civile partageant la même cause.  Une meilleure organisation et la mise en place de synergies transversales fécondes sont plus que jamais nécessaires pour le combat dans le long terme.
  2. Dépasser les traditionnelles dénonciations passagères et réactions d’indignation médiatiques, en s’inscrivant désormais dans une démarche stratégique plus proactive, à même de répondre efficacement, dans les cinquante ans à venir, aux différentes stratégies et puissants moyens d’action des acteurs en face. La nature ayant horreur du vide, le combat devrait désormais porter plus sur des dynamiques de propositions réalistes et concrètes que sur de simples réactions émotives rarement suivies d’effets. Il faut le savoir. Les seuls cris d’indignation médiatiques, aussi assourdissants et poignants soient-ils, n’auront aucun impact décisif sur la détermination des artisans de ce Nouvel Ordre Mondial. Aucun.
  3. Réfléchir et proposer une sorte de « Charte sur les Valeurs Morales et Éthiques du Sénégal », partagée et validée par l’essentiel des forces vives de la nation, toutes obédiences et sensibilités confondues, qui devra désormais servir de référence aux politiques publiques sur des matières en rapport avec nos valeurs.  Ladite Charte pourrait ainsi définitivement régler la question de l’identité sexuelle et du « genre » dans notre société, rejeter sans ambages le concept de LGBTQ comme norme sociale juridiquement admise au Sénégal, trancher la question de l’IVG et des approches inadaptées sur la contraception des jeunes, définir des principes et limites plus clairs aux agressions morales dans nos médias, organiser les conditions du vivre ensemble et limites de la laïcité sénégalaise etc. Tous les partis politiques du pays et les futurs candidats présidentiels seront appelés à se prononcer clairement et à signer cette Charte pour mieux édifier l’opinion publique sur leurs réelles intentions.
  4. Proposer, dans cette lancée, des contenus concrets et plus inclusifs pour notre système éducatif national. Des contenus et approches plus en phase avec nos valeurs morales et plus conformes à la demande d’éducation religieuse de l’écrasante majorité des citoyens et contribuables sénégalais.
  5. Au niveau des médias, proposer l’intégration dans le CNRA d’éléments issus du milieu religieux et éducatif qui n’en font actuellement pas partie (contrairement aux artistes, hommes de lettres etc.) afin de mieux défendre ces valeurs contre les agressions et dérives récurrentes (souvent initiées par des dynamiques idéologiques ou mercantiles obscures). Des campagnes d’éducation aux médias et de sensibilisation destinées aux plus jeunes devront être également envisagées, de même que des campagnes de boycott ciblées pour les annonceurs sponsorisent les contenus délibérément immoraux.
  6. Pour marquer les esprits et mieux matérialiser le combat contre l’insidieuse « théorie du genre », que certains bailleurs et activistes tentent d’inoculer, depuis des années, silencieusement, dans notre corpus sociétal, nous proposons d’organiser une « CAMPAGNE ANTI-GENRE » (CAGE) massive à travers le pays. Parmi les idées de cette campagne à mener sur les réseaux sociaux, la proposition faite aux milliers de détenteurs de permis de conduire de coller sur le terme « genre » y figurant, une étiquette portant l’ancien terme « sexe ». L’effet de masse garantira un succès certain à cette initiative symbolique inédite qui devra également dénoncer des appellations similaires figurant dans nos noms de ministères, de programmes etc. Et si tous les guides religieux du pays refusaient symboliquement de recevoir les représentants de l’Etat portant de tels titres ou profitaient de leurs visites pour leur notifier leurs réticences envers ce terme ?
  7. Initier un plaidoyer actif auprès des grands porteurs de voix et décideurs de la société sénégalaise pour mieux les sensibiliser et les impliquer dans ce combat. Notamment les Khalifes généraux, l’exécutif et la représentation nationale, le CESE, les médias, les artistes et sportifs, les acteurs de la société civile etc. Nos gouvernants étant, en général, plus soucieux de leurs intérêts que des convictions de leurs peuples, nos concitoyens devront de plus en plus réaliser que seule une pression interne déterminée, vigoureuse et résilience dans le long terme de tous les segments de la nation, pourra contenir les fortes pressions externes (diplomatiques et financières) auxquelles ces gouvernants sont soumis pour valider leurs agendas.
  8. Ces campagnes de sensibilisation et d’appropriation communautaire à large échelle, menée avec intelligence et se fondant sur des arguments pertinents et accessibles au plus grand nombre, par des acteurs éclairés sur ces questions, pourraient aider à éviter le piège facile de l’enfermement de la cause dans un cercle restreint d’acteurs religieux dits « conservateurs », « radicaux » ou « réactionnaires » souvent utilisé par les activistes et leurs relais médiatiques internationaux pour décrédibiliser ce combat national (qualifié d’ « arrière garde », « obscurantiste » et opposé au « progrès des droits des minorités »).
  9. Envisager la création de synergies avec les autres cadres de lutte similaires existant dans d’autres pays de la sous-région (Mali, Mauritanie, Guinnée etc.), de l’Afrique et du monde partageant les mêmes idéaux pour faire de ce combat une cause planétaire et favoriser le partage d’expériences, la solidarité et l’assistance mutuelle etc.
  10. Les valeurs portées par ces organisations devront être publiquement et officiellement soumises (sans naïveté aucune) aux différentes représentations diplomatiques locales et aux instances internationales qui seront appelées à rediscuter cette nouvelle acception des « valeurs universelles » qu’elles tentent d’imposer de façon unilatérale (sous la menace de represailles diplomatiques et financières) à des peuples qui ne sont nullement prêts à accepter ce nouveau Plan d’Ajustement Culturel du Sénégal (PACS) ; l’un des plus iniques du genre…

C’est donc à nous, sénégalais, parents ou non, de n’importe quelle confession ou obédience, de choisir : faire face dignement ou accepter, sans broncher, le destin forclos et impitoyable forgé pour nos enfants et futures générations de ce pays.

Source : https://jikapost.com/

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