Jugé à Paris pour corruption, l’ancien patron mondial de l’athlétisme, Lamine Diack (1999-2015) a assumé jeudi, la décision d’échelonner des sanctions contre des Russes dopés pour “sauver la santé financière” de la fédération internationale (IAAF). Interpellé sur l’implication de son fils, Papa Massata Diack, qui était consultant marketing de l’instance qu’il dirigeait, Diack rétorque que son fils ”est un voyou’’, rapporte France 24.
Papa Massata Diack, visé par un mandat d’arrêt international, est resté à Dakar
L’ancien président de l’Iaaf soutient être surpris par les agissements de son fils qui aurait été chargé de corrompre certains officiels en faveur des Russes pour ralentir les procédures de suspensions.
A la barre, Lamine Diack assure ne pas avoir été au courant du chantage financier exercé auprès d’athlètes russes dopés, contraints de débourser plusieurs centaines de milliers d’euros pour pouvoir bénéficier d’une “protection totale”, comme la marathonienne Lilya Shoboukhova.
Et il affirme être “tombé des nues” quand il a appris, par les enquêteurs, jure-t-il, que son fils, Papa Massata Diack, alors conseiller marketing de l’IAAF, s’était mêlé de dossiers de dopage. “Il s’est conduit comme un voyou”, attaque-t-il à propos du grand absent de ce procès. Papa Massata Diack, figure clé de l’affaire, visé par un mandat d’arrêt international, est resté à Dakar et ne s’est pas présenté à l’audience.