Les moindres faits et gestes du leader de Pastef semblent semer la panique au sommet de l’Etat. La levée de fonds de Pastef en janvier 2021 avait mis le pouvoir dans tous ses états. Le parti avait récolté en quelques heures plus de 125 millions de Cfa. Aussitôt le ministre de l’Intérieur avait menacé de le dissoudre au motif que la loi interdit aux partis politiques de recevoir des financements extérieurs. Le Nemeku tour, une simple rencontre avec ses militants, organisée par le leader de Pastef a été violemment dispersé, avant-hier, à Joal-Fadiouth par la gendarmerie à coups de grenades lacrymogènes.
C’est comme si Macky n’aime pas les tournées politiques des opposants. En effet, en 2017, il avait stoppé net Khalifa Sall, à Tambacounda, dans le cadre d’une tournée. Maire de la ville de Dakar d’alors, Khalifa Sall avait déclaré sa candidature à la présidentielle de 2019. Ce que le président Sall ne voyait pas d’un bon œil. Outre l’interruption de cette tournée, Khalifa Sall, de retour à Dakar, verra, quelques jours après, le dossier de la caisse d’avance soulevé. Résultat des courses, il a été entendu, placé sous mandat de dépôt, jugé puis condamné. Pourtant, en 2011, Macky Sall, alors opposant, avait fait le tour du Sénégal sans être inquiété le moins du monde par le président de l’époque Abdoulaye Wade.
Charles G.DIENE