À quelques encablures du rond-point « Jet d’eau », règne une ambiance inhabituelle devant l’agence BICIS, sise au rez-de-chaussée d’un immeuble de la Sicap.
Une panne générale du système, ce vendredi, maintient et stresse des dizaines devant cette agence très fréquentée. Beaucoup d’entre eux ont une mine triste. C’est le cas de Cheikh Wade chef d’entreprise, habillé en tenue traditionnelle bleue claire, masque qui couvre le nez et la bouche, venu au niveau de la banque pour récupérer un chèque de service. On lui signale que le réseau de la Bicis ne fonctionne pas.
« Je ne suis pas un client direct de la banque, j’ai un chèque de service que je suis venu récupérer depuis ce matin. La banque Bicis du Point E a un problème de connexion, c’est pareil pour la banque qui se situe au niveau de Dieuppeul, apparemment c’est général. C’est au niveau de tout le secteur de l’UEMOA de toutes les banques Bicis », lance-t-il.
Selon lui « le moment d’où est survient la panne n’est pas propice. On va vers la fête de Tabaski et en tant que chef d’entreprise, il y a un personnel qui m’attend derrière. Ce personnel doit voyager et je les comprends, chacun s’est engagé. C’est une pression énorme qui repose sur nos épaules, c’est compliqué mais on va essayer de trouver des solutions », soutient Cheikh Wade.
Guedel Ka, habillé en costume africain de couleur écarlate, fait partie des clients impactés par la panne. « C’est une situation compliquée, parce que je suis passé par là depuis hier (jeudi) et j’ai trouvé un monde à la devanture de la banque et les gens m’ont dit que le réseau ne fonctionne pas. Depuis 8 heures j’attends mais on m’indique toujours qu’il y a un problème de réseau », confie-t-il.
Il estime qu’il doit voyager pour fêter la Tabaski en famille. « Je fais partie de la classe des personnes qui à l’approche de la Tabaski voyagent pour aller fêter en famille. Mais quand on n’a pas d’argent, c’est un problème énorme. Si je ne parviens pas à retirer l’argent d’ici demain, je vais essayer d’emprunter et les temps sont durs même pour trouver un créancier c’est un parcours du combattant », se désole-t-il.
Fatigué par les va-et-vient, Ibrahima Niasse Ndao, espère récupérer son argent au niveau de la banque pour pouvoir voyager. « Depuis midi, je suis à la banque et je voudrais faire une opération mais on me dit que c’est un problème de réseau. Je suis allé jusqu’aux Parcelles Assainies, les agents m’ont indiqué l’agence de Dieuppeul et j’attends depuis midi. Je dois voyager d’ici demain et je suis obligé d’attendre jusqu’à ce que retrouve mes fonds », soutient-t-il.
La rédaction de PressAfrik a tenté de joindre la direction commerciale et de la communication de Bicis, mais en vain. Leur dernière publication sur les réseaux sociaux date il y a un jour et parle de crédit de consommation.
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