Le rapport sur l’Indice de perception de la corruption 2019 publié par le forum civil informe que le Sénégal est toujours sur la lanterne rouge. Le Forum civil n’a pas manqué hier de lister les points faibles du régime. Le leader du parti Pasteef, Ousmane Sonko pour sa part, n’y est pas allé par quatre chemins, il indexe directement le chef de l’Etat Macky Sall comme responsable de la corruption au Sénégal.
La corruption est une pratique consacrée et légitimée à tous les échelons étatiques au Sénégal, et il n’est nécessairement pas besoin d’un rapport ou d’une étude pour l’établir.
Mais le vrai débat est celui des responsabilités.
Le seul responsable de la corruption au Sénégal s’appelle Macky Sall. Lui qui, par une gestion familiale, clanique et partisane, entretient un système bâti sur la corruption, le détournement et l’escroquerie portant sur nos deniers publics.
– C’est lui qui nomme, à des responsabilités directionnelles, des personnes qui faisaient déjà l’objet de rapport à charge des corps de contrôle ;
– c’est lui ensuite qui les promeut à des responsabilités ministérielles quand bien même leur gestion antérieure a fait l’objet de réserves voir de dénonciation par ces mêmes corps de contrôle ;
– c’est lui enfin qui met le coude, directement ou indirectement (par son procureur), sur lesdits rapports, empêchant toute poursuite judiciaire contre son clan.
Prodac, COUD, Poste, Petrotim, Port autonome, King Fahd, Sécuriport, CSS, 94 millairds, Navire Olinda, Aser, Sénélec (Myna distribution), titre Bertin, Lonase…, la liste est très longue de dossiers impliquant ses proches ou des transhumants qu’il couve dans une impunité indécente.
Monsieur Macky SALL est l’Alpha et l’Oméga du système de corruption au Sénégal.
Et à titre personnel, son rôle est encore frais dans l’attribution frauduleuse du gaz du bloc de Saint Louis à Frank Timis (Aliou Sall) par la signature d’un décret corrompu.
Les Sénégalais doivent bien comprendre une chose, au delà des slogans creux et de la propagande médiatique : Macky Sall ne peut pas être le mal et le remède à la fois.