Le leader de PASTEF fait face à la presse en ce moment. Après cinq jours de détention, Ousmane SONKO qui a recouvré la liberté ce lundi 8 mars 2021 est revenu de long en large sur la crise politique qui secoue le Sénégal.
Après avoir listé les 10 jeunes qui ont perdu la vie durant les manifestations, Ousmane SONKO a demandé à l’assistance de marquer une minute de silence en leur mémoire. Reprenant la parole, il impute à Macky SALL la responsabilité de leur mort. « Le seul qui porte la responsabilité de cette situation s’appelle Macky SALL », a-t-il déclaré.
Selon le leader de PASTEF, Macky SALL, son ministre de l’intérieur, son ministre de la Justice et son procureur Serigne Bassirou GUEYE constituent « le quatuor qui tient le Sénégal en otage ».
Ousmane SONKO d’estimer qu’en tirant sur les populations, sur le Peuple seul détenteur de la souveraineté, le leader de l’APR « a trahi ». « Il n’a pas respecté son serment. Macky SALL a juré de protéger les Sénégalais, si fait le contraire c’est qu’il a trahi son serment », indique-t-il. Poursuivant, il déclare qu’un « Président n’a pas le droit de gouverner par la haine, l’arrogance et la rancœur ».
Autant de manquements qui amènent le leader de PASTEF a considéré que « Macky SALL n’a plus la légitimité à diriger le pays ». Seulement, ajoute-t-il, il ne sera pas question d’aller le déloger. Le Sénégal ayant de solides acquis démocratiques ne peut se permettre de s’engager dans cette voie. « La révolution est déjà lancée, rien ne peut l’arrêter. Conduisons cette révolution à son terme intelligemment », lance-t-il. Avant d’appeler les jeunes à ne pas démobiliser.
Pour le député, des mobilisations doivent se tenir régulièrement pour imposer à Macky SALL neuf points qu’il liste :
- Réparation et indemnisation des parents des victimes
- ouverture d’une enquête indépendante, pour situer les responsabilités. Il annonce qu’une plainte sera déposée à la CPI.
- La libération inconditionnelle des prisonniers du régime, une centaine de personnes sont détenues, estime-t-il.
- Indemnisation des blessés civils et forces de défense et de sécurité
- Mettre un terme à la répression et arrêter de surveiller les citoyens
- Arrêter les miliciens du régime ainsi que leurs commanditaires
- Respect du calendrier républicain avec la tenue des législatives et des locales
- Créer les conditions d’une élection présidentielle transparente en 2024
- La restitution des droits civiques de Khalifa SALL et de Karim WADE et mettre fin à cette situation du « ni oui ni non » concernant le 3e mandat doit cesser.
Avoir listé ces exigences, Ousmane SONKO demande aux jeunes de ne pas arrêter la mobilisation.
WALFNet