J’ai reçu dans la nuit du 11 janvier, une vidéo de madame Nathalie Yamb où elle fait l’éloge du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo. Celle qui jadis, clouait au pilori le boucher de Bissau, est devenue subitement, sa laudatrice. C’est à ne rien comprendre. Comme beaucoup d’Africains, pour ne pas panafricaniste, j’attends des comptes. Nathalie Yamb doit nous dire, combien a-t-elle reçu pour se transformer en dame de compagnie du très sulfureux Embalo.
Dans cette vidéo de publi-reportage, elle se dit « agréablement surprise de découvrir des écoles rénovées, des voies pavées, des infrastructures routières et sanitaires achevées ou en travaux un peu partout à Bissau » et j’en passe. Mieux encore, elle décrète que « le bitume est épais et est prévu pour durer des décennies, et non pas le saupoudrage de routes biscuits qui se craquellent à la première pluie auquel le Président Alassane Dramane Ouattara » à habituer aux Ivoiriens.
Si on suit son raisonnement, pour Nathalie Yamb, rénover des écoles, des hôpitaux, ou des infrastructures publiques est un miracle. Incroyable ! Vous vous moquez de qui là ? Je crois que l’odeur nauséabonde des billets de banque, tachetés du sang du peuple de Guinée Bissau vous a fait perdre la raison. Comment pouvez-vous être ébahie qu’un gouvernement rénove une école ? Vous êtes de quel planète vous ? Donc, si demain, on vous confie une mission publique, vous ferez rien, puisque pour vous, il être un génie, pour payer un entrepreneur afin qu’il réalise des travaux. C’est complètement dingue ! Au passage, je ne savais pas que vous étiez ingénieur des travaux publics pour décerner des labels aux routes ivoiriennes et bissau-guinéenne.
Comment pouvez-vous tomber aussi bas en devenant une lèche-botte d’un homme sans foi ni loi comme le président Umaro Sissoco Embalo ? J’avais oublié, le fric fait perdre la tête. J’espère que quand vous retrouverez votre lucidité et dignité, vous rendrez au peuple de Guinée Bissau, le prix de votre achat. C’est juste un vœu que j’exprime. Mais je crois que c’est trop vous demander, car un mercenaire n’a pas de conviction. Sa conviction et son dieu s’appelle argent. C’est pourquoi attendre quelque chose de vous qui n’est pas dicté par le pognon est une illusion.
Votre nouveau « best frien » est un criminel
Les dignes fils d’Afrique qui savent la terreur que Embalo fait subir à son peuple, ont peu goûté à votre vidéo de propagande. Les employés de la radio Capital Fm, dont les miliciens de votre « best friend » ont saccagé les locaux et molestés le personnel vont apprécier. Le Dr. Rui Landim, qui est un chroniqueur politique très respecté en Guinée Bissau, dont les hommes de votre « best friend » ont tenté d’assassiner en attaquant son domicile avec des armes lourdes va apprécier.
Luis Vaz Martins, ancien président de la Ligue des droits de l’homme de Guinée Bissau et chroniqueur à la radio Capital Fm qui a échappé à une tentative d’assassinat orchestrée par votre « best friend » va apprécier. António Aly Silva, journaliste indépendant et rédacteur du blog Ditadura do Consens, enlevé et battu par les miliciens de votre « best friend » va apprécier. Les activistes Carlos Sambu et Queba Sani, enlevés et battus dans les locaux du Palais de votre « best friend » vont apprécier. Le boucher Ussumane Balde, enlevé, battu et laissé pour mort au marché du centre-ville de Bissau par les hommes de votre « best friend » va apprécier.
Les leaders politiques, syndicaux, de la société et des hommes de médias que votre « best friend » persécute sans arrêt vont apprécier. Je peux continuer la litanie car la liste est interminable. Vous semblez aimer les lambris dorés des palais, mais faites attention aux Palais que vous fréquenter. Le mercenariat paie bien certes, mais prenez garde au tribunal de l’histoire.
Mamadu Saliu DJALO
Un abonné déçu de Nathalie Yamb