Idrissa Goudiaby est mort à cause d’un objet contondant et tranchant. Celui-ci pourrait être une hache ou un sabre. Ça, c’est la version officielle initiale. Elle est la conclusion du rapport de la première autopsie pratiquée sur le taximan décédé à Ziguinchor le jour de la marche interdite de Yewwi Askan et Wi, le 17 juin dernier.
La famille de la victime, qui contestait cette version, avait réclamé une contre-expertise. Il semble qu’elle a eu raison de le faire. Car, informe Libération de ce jeudi, la deuxième expertise prend le contrepied du premier rapport. Elle dit que Idrissa Goudiaby est mort par balle. Ce que défendait jusque-là sa famille.
«Les lésions présentées par monsieur Idrissa Goudiaby sont compatibles avec une mort violente par arme à feu avec orifice d’entrée endo-buccal commissural droite et orifice de sortie massétéro-parotidien droit responsable d’un choc hémorragique et du décès», conclut la deuxième autopsie.
La contre-autopsie a été assurée par trois experts désignés par l’Ordre des médecins, sur demande du procureur de Ziguinchor. Il s’agit d’un professeur de médecine et d’un légiste, assisté de l’expert choisi par la famille de Idrissa Goudiaby.