Le gouvernement du Sénégal a vivement réagi à la récente dégradation de la note de crédit souverain du pays par l’agence de notation Moody’s. À travers un communiqué officiel, le ministère des Finances estime que cette décision ne reflète ni la réalité économique du pays ni les réformes engagées pour renforcer la stabilité macroéconomique et budgétaire.

Selon les autorités, plusieurs chantiers structurants témoignent du sérieux de la politique économique nationale, notamment la mise en œuvre du Plan de Redressement Économique et Social (PRES), la révision du Code général des impôts et l’adoption d’un nouveau Code des investissements.
Ces initiatives, souligne le communiqué, « traduisent la rigueur et la crédibilité des politiques publiques » menées par le Sénégal.

Le ministère des Finances fustige la « précipitation » de Moody’s, accusée de suivre depuis plusieurs mois une approche « spéculative, subjective et biaisée » dans son évaluation du risque souverain sénégalais.

Sur le plan budgétaire, Dakar met en avant une exécution maîtrisée, avec un déficit de 588 milliards de FCFA à fin juin 2025, en ligne avec les objectifs annuels. Le taux de mobilisation des recettes, qui atteint 50 %, reste conforme aux prévisions, soutenant la trajectoire de réduction du déficit vers 5 % du PIB d’ici 2026.
La note du Sénégal est ainsi passée de B3 à Caa1, marquant la deuxième dégradation de Moody’s après celle de février 2025.

Malgré cette évaluation jugée « injustifiée », les autorités affirment la robustesse du financement public, grâce à une diversification des sources de ressources sur les marchés régional et international, ainsi qu’à un élargissement des partenariats avec les institutions financières.
Elles mettent également en avant les perspectives de croissance positives portées par la montée en puissance du secteur énergétique.

Le ministère invite enfin les investisseurs et partenaires internationaux à « évaluer la situation réelle du Sénégal sur la base de données objectives », et non selon des perceptions extérieures jugées réductrices.