Dans l’arène politique sénégalaise, un nouveau protagoniste fait surface, un homme dont l’habileté à blâmer les autres, dépasse de loin son soutien à un candidat vaincu. Monsieur Oumar Sow, ancien conseiller de l’ex-président Macky Sall, semble avoir trouvé une nouvelle vocation : celle de pourfendeur en chef des perdants et des gagnants.
Avec une aisance remarquable, Monsieur Sow pointe du doigt tout le monde sauf lui-même, pour expliquer la défaite d’Amadou Bâ lors des élections présidentielles. Selon lui, il n’y a pas eu de simple défaite, mais un complot sinistre ourdi par son ancien allié, Macky Sall, Ousmane Sonko et le nouveau président élu, Monsieur Bassirou Diomaye Faye. Dans sa diatribe, Monsieur Sow semble oublier une chose élémentaire : la politique est un jeu de chiffres et d’opinions, pas un scénario de thriller politique.
Accuser sans preuve tangible, est aussi utile que des chaussures à un poisson. Pourtant, Monsieur Sow persiste dans son récit fantaisiste, dénonçant des machinations dignes d’un feuilleton télévisé, plutôt que d’une démocratie fonctionnelle. Peut-être devrait-il envisager une carrière dans la fiction politique, où ses talents pourraient être mieux utilisés.
Pendant ce temps, les véritables enjeux et défis auxquels le pays est confronté, semblent être relégués au second plan, noyés dans un océan de théories du complot et de querelles personnelles. Il est grand temps pour Monsieur Sow, de redescendre sur terre et de réaliser que la politique n’est pas un jeu de boucs-émissaires, mais un engagement envers le bien-être de tous les citoyens. Peut-être alors, pourra-t-il réellement contribuer au progrès de la nation, au lieu de se perdre dans les méandres de ses propres fantasmes politiques.