Le Ministre de l’enseignement supérieur qui a fait orienter dans les universités publiques du Sénégal, tous les bacheliers qui en ont fait la demande, est la cible d’attaques. Nous avons cherché la vérité sur les couacs de l’année universitaire en cours et les quelques démissions au sein du département ministériel.. Ces derniers jours, il est fait état de démission au niveau du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation ( MESRI). Pour en avoir le cœur net, nous avons cherché à en savoir plus au près des différentes universités mais aussi, chez d’enseignants et de chercheurs. Nous avons également contacté quelques agents du ministère qui nous ont permis de savoir que les informations ayant trait à des démissions en cascade, relèvent d’une commande. En tout cas, au département de l’enseignement supérieur, c’est un secret de polichinelle que Marie Tew Niane, n’a jamais digéré son remplacement. Lui-même a révélé que le président Sall lui a proposé lors de la formation de son gouvernement le poste de ministre de la pêche qu’il n’a pas voulu, préférant rester au département de l’enseignement supérieur. Pour les démissions, nos interlocuteurs qui les ont examinés cas par cas, en sont venus à la conclusion suivante.
Pour celui d’ Amadou Moustapha Sow dit Foyré, nos sources nous apprennent que sa qualification professionnelle et son cursus ne lui permettent pas d’occuper le poste de directeur du centre national de documentation scientifique et technique. Ainsi, après le remplacement de son mentor, Mr Niane, par l’ancien directeur du Coud, Cheikh Omar Hann, Foyré qui le combattait à travers le mouvement estudiantin en était devenu gêné d’être sous sa responsabilité. Il a demandé à être déchargé de ses fonctions de directeur du centre, mais est curieusement retourné à l’Ucad pour occuper la fonction plus prenante de directeur de la communication. Autre cas est celui de Fatoumata Hann. Cette ancienne directrice de l’institut supérieur d’enseignement (ISEP) de Bignona a toujours était décriée pour ses limites professionnelles. Nommée en 2017, elle n’a pas impacté dans la création de l’ISEP qui est resté en l’état de projet. On attribue sa nomination à ce poste à sa proximité avec le ministre sortant. Quant à Seydina Ndiaye, ci devant directeur du centre des réseaux et systèmes d’information « DCRSI » il avait déposé sa lettre de démission bien avant le changement intervenu à la tête du département ministériel. Mr Ndiaye qui gérait en même temps la plateforme d’orientation de Campusen, a toujours présenté comme quelqu’un qui utilise cette position comme élément de pression. On lui attribue les couacs notés dans l’orientation de la première vague des bacheliers. Des juristes contactés soutiennent que ces démissionnaires peuvent être radiés de la fonction publique. C’’est un autre débat. Arrivé au département de l’enseignement supérieur, l’actuel ministre a réussi l’orientation dans les universités publiques, de tous les bacheliers qui en ont fait la demande. Du coup , les pertes et manques à gagner occasionnés par cette prouesse, ne plaisent pas à certains actionnaires de ces écoles qui sont tapis dans l’establishment. A propos de la colère exprimée par certains acteurs de l’enseignement supérieur, l’on confond souvent le vrai coupable du non coupable. Si aujourd’hui, des amphithéâtres qui sont en cours de finition, des restaurants qui ne sont pas encore opérationnels créent des problèmes, c’est par la faute de l’Etat qui tient la bourse et non la tutelle.