Ils sont désormais quatre personnes en prison pour l’affaire de détournement de près d’un milliard de francs CFA au préjudice de la Sonatel. Après Ramatoulaye Sy et Stéphanie Bocandé, qui étaient en poste à l’agence Boulevard de la République, Moubarack Mbodji et Bassirou Dioum ont été placés sous mandat de dépôt hier, mardi 29 mars.
Moubarack Mbodji est soupçonné d’avoir fourni les faux cachets utilisés dans le cadre des opérations frauduleuses. Libération, qui donne ces informations dans son édition de ce mercredi, ne précise pas pourquoi Dioum a été envoyé en prison.
Moubarack Modji et Ramatoulaye Sy, considérée comme le cerveau de l’affaire, se sont connus en 2010 à l’agence Cheikh Anta Diop de la Sonatel. En 2020, cette dernière, qui a été entretemps affectée à l’agence Boulevard de la République, le contacte pour des cachets. Mbodji le met en relation avec une certaine Mame Coumba Gaye Ba après avoir reçu les NINEA et adresses des sociétés concernées, fait confectionner les cachets pour des tarifs variant entre 10 000 et 12 500 francs CFA la pièce. Pour ces faits, elle a été arrêtée et placée sous contrôle judiciaire. Mame Coumba Gaye Ba a remis aux enquêteurs tous les documents mis à sa disposition dans le cadre des opérations frauduleuses.
Auparavant, le doyen des juges a placé sous le même régime Pape Ciré Sall, Makhtar Diouf, Saliou Faye et Mohamed Lamine Guèye. Le premier aurait remis des NINEA à Ramatoulaye Sy. Le second serait lié à plusieurs comptes fictifs. Les deux derniers sont des commerçants établis au «marché Alizé». Les mis en cause sont mêlés au détournement d’offres de téléphones haut de gamme destinées aux clients de la Sonatel.
Le trafic consistait à constituer des dossiers fictifs pour bénéficier des terminaux qui se retrouvaient sur le marché. Le préjudice causé à la société de téléphonie est estimé à environ 996 millions 843 mille 962 francs CFA.