Jamais dans l’histoire politique du monde contemporain, un homme n’a été aussi courageux et endurant. Me Wade est inégalable.

En bon Talibé mouride, il a toujours prôné les vertus du travail acharné et dans la philosophie prônée par Cheikh Ahmadou Bamba, un homme ne doit jamais cesser de prier et le travail en est forcément une.

Le poids de l’âge ne saurait aucunement être un frein pour un homme dévoué à la cause juste et en bonne santé. Le Président Roosevelt a dirigé les Etats-Unis durant 12 années (1933-1945) à partir de sa chaise roulante. C’est cet handicapé moteur, comme je le rappelle souvent, qui a sorti les États-Unis de la crise économique de 1929 plus connue sous le nom de la grande dépression en initiant la politique du new deal. A l’image du Président Wade, le Président Roosevelt avait multiplié les grands travaux d’infrastructure ce qui avait permis de multiplier les emplois, de distribuer des revenus concomitamment d’élever le pouvoir d’achat des ménages.

Contrairement à Roosevelt, le Sénégal a connu, en 2012, un poids lourd qui malheureusement n’arrive pas à améliorer les conditions de vie de ses compatriotes. Comme pour dire qu’en politique le plus important, c’est le cerveau et pas les muscles. On peut être aussi gros que Michelin et avoir le cerveau d’une huître !

Le Président Wade a toujours prôné l’unité de l’opposition pour permettre au Président Macky Sall de sortir pacifiquement par la grande porte. Visionnaire qu’il est, en 2017 déjà, il assurait que « le Pds seul est capable de secouer rudement le baobab mais pourra sûrement avec de bonnes alliances le terrasser. Je vous demande, par conséquent, de prendre langue avec les partis de l’opposition en vue d’une alliance gagnante basée sur un programme minimum pour défaire le régime de Macky Sall et le mettre hors d’état de nuire. »

Cette prophétie du Président Wade vient enfin de se réaliser avec la coalition Wallu-Yewwi Askanwi. Macky Sall, au soir du 31 juillet prochain, connaîtra à coup sûr sa première défaite électorale depuis 2012. Il n’aura alors d’autre choix que de vouloir sortir par la grande porte et enterrera définitivement l’idée de ce 3e mandat qui lui tient tant à cœur.

 

Moïse Rampino