Les troubles perpétrés au cours de la nuit du 2 au 3 juin 2020 resteront à jamais une tache indélébile pour ceux qui les ont provoqués, et un affront inqualifiable à l’endroit de Touba, de son Vénéré Fondateur, de tous les disciples mourides et de tous ceux qui se réclament du Bien.

Ceux qui ont tiré Serigne Mouhamadou Mountakha MBACKE de ses occupations en pleine nuit, par ce qu’ils s’adonnaient à des actes qui ne révèlent que leur bêtise et leur manque d’éducation en porteront à jamais la responsabilité.

Mais, j’espère qu’ils ont entendu le discours bref, mais O combien lourd de sens du Khalife. J’espère qu’ils ont perçu l’avertissement du saint homme et qu’ils arriveront à se faire expier leur monumentale bévue.

Le Khalife a ramené le calme dès qu’il a demandé aux fauteurs de trouble de retourner chez eux ; mais, « le plus important, a-t-il ajouté, c’est que l’on prenne exemple sur moi si l’on désire le bienfait ici-bas et dans l’au-delà ».

« S’il y en a qui n’ont pas cet objectif, poursuit-il, c’est leur responsabilité »… « S’il y en a qui sont là, livrés à eux-mêmes et à leur désirs, à ceux-là, on n’a pas besoin de parler ; ce qui les arrêtera aujourd’hui et demain est devant eux… »

Que les fauteurs de trouble de la nuit dernière, ainsi que leurs parents pour la plupart d’entre eux, sachent donc que ce sont bien eux ces « transgresseurs » qui manquent de respect à l’Islam et à la Ville (de Touba) dont parle Cheikh Ahmadou Bamba dans son poème « Matlabul Fawzayni ».(la Quête de bonheur des deux mondes)

Le Cheikh en effet a demandé à DIEU dans ce poème, le Paradis, la paix, le bonheur et la prospérité pour les disciples justes et respectueux ; mais que les transgresseurs et autres malfaiteurs ne puissent y prospérer et s’en éloignent à jamais. (vers 194, 195, 197…)

Cheikh A Ahad MBACKE, 3ème Khalife de Serigne Touba avait déjà donné la leçon dans un célèbre sermon qu’il fit en 1980, sur le thème de la sauvegarde de la Ville sainte de Touba, avec, en référence, une vingtaine de vers tirés de Matlabul Fawzayni.

« Entre la ville et nous, avait-il dit, c’est le rapport entre « garay » (fil de trame) et « fallay » (fil de chaîne) qui sont tissés ensemble. Si le « garay » s’abîme, le « fallay » est abîmé et vice versa. Alors, améliorer le sort de la Ville sainte revient à assurer notre propre amélioration ; perdre la Ville, reviendrait à notre propre perte (que DIEU nous en préserve) »

Les gens qui perturbaient la Ville sainte la nuit dernière sont aveuglés par la bêtise et le manque d’éducation, mais ils auraient dû comprendre qu’il n y a aucune espèce de relation entre une exigence prétendue « citoyenne » et la profanation de la Ville de Serigne Touba, la destruction de biens appartenant à des gens déjà bien impactés par l’épidémie.

Quant au vandalisme exercé sur les infrastructures et équipements publics, les coupables doivent être retrouvés et livrés à la justice des hommes, en attendant celle de DIEU.

Mamadou LÔ, Inspecteur de l’Education à la retraite à Touba