La visite du Directeur général de la LONASE, Dr Toussaint Manga, à l’occasion du Magal de Touba, ne passe pas inaperçue. Dirigeant d’une institution fondée sur les jeux de hasard, pratique prohibée par l’islam, sa présence dans la ville sainte interpelle et relance le débat sur la compatibilité entre certaines activités économiques et les valeurs religieuses.
Cependant, cette présence soulève des interrogations au sein d’une partie de l’opinion publique. La LONASE, institution qu’il dirige, fonde ses activités sur les jeux de hasard (maysir), une pratique expressément interdite par l’islam. Dans un cadre religieux tel que le Magal de Touba, dédié à la spiritualité et à la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, certains estiment que la représentation officielle d’une structure dont le cœur de métier est contraire aux enseignements islamiques est inappropriée.
Pour de nombreux observateurs, cette démarche donne une image ambiguë, laissant penser qu’une activité religieusement proscrite pourrait être compatible avec les valeurs portées par un événement aussi sacré.
Si la LONASE souhaite réellement participer aux événements religieux et culturels, des voix s’élèvent pour inviter sa direction à repenser sa forme d’accompagnement, afin de privilégier des actions conformes aux principes de l’islam et respectueuses du message moral du Magal.