Avant de s’envoler pour la Roumanie, la Moldavie et peut-être l’Ukraine, Emmanuel Macron est entré dans la bataille pour le second tour des législatives. Le président français a fait une déclaration inattendue sur le tarmac de l’aéroport d’Orly. L’objectif est de dramatiser l’enjeu de ce scrutin face à un adversaire, la Nupes de Jean-Luc Mélenchon.

« Rien ne serait pire que d’ajouter un désordre français au désordre mondial ». C’est moi ou le chaos, a semblé dire Emmanuel Macron en demandant aux Français de lui donner « une majorité solide pour assurer l’ordre » dans une déclaration en forme d’allocution solennelle qui donnait l’impression d’être improvisée in extremis avant de quitter la France. Le sort du quinquennat va se jouer d’ici à la fin de la semaine, car si Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité absolue, sa capacité à gouverner va être remise en cause.

Alors le président de la République a choisi – au risque de donner une impression de fébrilité – d’alerter sur le danger qui selon lui guette la France, analyse Valérie Gas, du service politique. Et pour lui, ce danger est Jean-Luc Mélenchon, il n’est pas nommé, mais ciblé…