Le Conseil constitutionnel a annulé le report de l’élection présidentielle adopté par l’Assemblée nationale et a retoqué le décret retoquant la convocation du collège électoral pour le 25 février.

A l’initiative du président de la République du Sénégal, le Dialogue national en vue de fixer une nouvelle date de la Présidentielle a baissé ses rideaux mardi 27 février. Présidant le Conseil des ministres ce mercredi 28 février, Macky Sall a salué « l’esprit constructif et républicain qui a marqué les travaux avec des propositions qui permettent de déterminer dans la convergence de vues, le réalisme et le consensus, un calendrier électoral ajusté, intégrant la nouvelle date de l’élection présidentielle ».

Dans cette dynamique, annonce le communiqué sanctionnant la rencontre, le président Sall « recevra le rapport du dialogue national, lors d’une audience prévue le lundi 04 mars 2024 ».

Ensuite, le chef de l’Etat saisira le Conseil constitutionnel, conformément à l’article 92 de la Loi fondamentale du pays, pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national.

Au terme des deux journées de concertations sur la définition d’une nouvelle date de la Présidentielle, la commission chargée de la datation et de la gestion de la transition, a suggéré au chef de l’État d’émettre un décret convoquant le corps électoral pour le 2 juin prochain.

« La commission en charge de la datation et de la gestion de la transition a décidé à une quasi-unanimité de retenir la date du 2 juin. Reste à déterminer le mécanisme pour régler la question de la participation des candidats », a confirmé Babacar Gaye, l’un des membres de ladite commission, à nos confrères de l’APS.

Le représentant de « Suxali » (renaissance), un mouvement politique issu du Parti démocratique sénégalais (PDS), a également souligné que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel devraient participer à l’élection, poursuit l’agence. Cette dernière ajoute que leur interlocuteur a aussi fait savoir qu’il était nécessaire de trouver un moyen d’intégrer les autres candidats non retenus par le Conseil constitutionnel.

S’agissant de la gestion de la période post-2 avril coïncidant à la fin du mandat du président Macky Sall, les participants ont proposé que l’actuel chef de l’État assure la transition jusqu’à l’installation de son successeur.

Le chef de l’exécutif sénégalais a « magnifié la volonté d’apaisement, de pacification de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement de l’ensemble des acteurs du dialogue national afin de préserver la stabilité du pays et de consolider un Sénégal uni, résilient et prospère dans la solidarité, l’équité et l’épanouissement de ses populations ».

Il a rappelé au gouvernement sa volonté de faire adopter ce jour un projet de loi d’amnistie, qui sera présenté à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais.

En outre, conclut le communiqué sur ce chapitre, le président sénégalais a invité son gouvernement à mettre en œuvre des mesures d’assistance en faveur des familles des personnes décédées lors de manifestations.

AC/APA