Le Président Macky Sall a pris la décision en Conseil des ministres hier, de consacrer 10 hectares des terres de l’ancien aéroport Léopold SédarSenghor (Dakar – Yoff) à l’aménagement d’un parc urbain. La matérialisation de cette décision est confiée au ministre de l’Urbanisme dont le département s’occupe du cadre de vie, Abdou Karim Fofana, en collaboration avec son homologue de l’Environnement.
La question du cadre de vie est de plus en plus présente dans le débat public. A travers le monde, le réchauffement climatique, la pollution de l’air, la pollution marine, la gestion des déchets, l’avancée du désert, l’érosion côtière sont autant de préoccupations partagées par la communauté des humains, a assuré le ministre de l’Urbanisme.

Le Sénégal n’échappe pas à cette problématique mondiale. Le pays a lancé le projet de reforestation et d’érection de la grande muraille verte. Dans la continuité et pour montrer son attachement à la préservation de l’environnement, le président de la République a décidé, le mercredi 15 juillet 2020, en Conseil des ministres, de consacrer 10 hectares de l’ancien aéroport L.S.S., à l’aménagement d’un parc urbain, rappelle-t-on.

Le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, est chargé de mettre à exécution cette mesure présidentielle. Cette décision vient s’ajouter aux 300 hectares destinés à la reforestation, à Sébikotane, dans le cadre du projet 100.000 logements et au projet d’aménagement d’un parc urbain de 40 ha dans le pôle urbain de DagaKholpa.

Le Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) confère à Dakar et ses environs, la vision d’une « ville d’hospitalité caractérisée par un cadre de vie agréable, où les gens vivront confortablement sans se soucier des besoins élémentaires, desrisques de catastrophes, des questions financières et sécuritaires et ce, dans un environnement dedétente avec beaucoup d’espaces verts et de parcs ».

En effet, hormis la zone des Niayes, dont l’écosystème est menacé par une pression foncière de plus en plus aigüe, le paysage de la capitale est caractérisé par un déficit d’espaces verts. Les rares « points verts » qui résistent plus ou moins à cette pression portent l’empreinte de la période coloniale. Il s’agit notamment de la bande des filaos implantée le long de la grande côte, de la forêt classée de Mbao et surtout du Parc forestier de Hann, créé en 1903 par le Gouverneur Martial MERLIN et dont les aménagements et les plantations d’arbres réalisées à cette occasion, ont, par la suite, justifié le classement de la zone en 1935 et son érection en Parc forestier et zoologique.

Un parc dans la capitale, c’est le symbole des préoccupations environnementales des gouvernants. La ville de Vienne, tête de pont de l’Indice Mercer (indice de classement des villes selon le coût et de la qualité de vie), est régulièrement primée comme étant la ville la plus agréable à vivre pour son ratio nombre d’habitants – nombre de parcs, qui est très élevé.

Un Parc urbain moderne remplit plusieurs fonctions écologiques, économiques, sanitaires, sociales et culturelles, parmi lesquelles on peut lister :l’oxygénation, la filtration et l’épuration de l’air ambiante, l’insonorisation, le confinement et la dispersion du bruit urbain et aéroportuaire, l’atténuation de la pollution atmosphérique par la séquestration du carbone, la nidification et la préservation de la biodiversité faunique et végétale, l’amélioration de la santé par la restauration psychologique, la réduction du stress et de l’anxiété, la stabilisation et la décontamination des sols et des eaux de surface, la climatisation et la régulation des températures.

Ministre de l’Urbanisme