Il nous parle d’effacement de faits, de Loi d’amnistie, de Pardon…
Au lieu de prendre ses responsabilités en tant que président de la république en considérant tous les éléments pour promulguer un décret fixant la date de l’élection, il conditionne celle-ci à un dialogue qu’il veut nous imposer.
Pourquoi attache-t-il autant d’importance à ce dialogue, prévu pour une ou deux journées seulement ?
À notre avis, il a deux raisons principales qui n’ont rien à avoir avec les intérêts de la république.
Premièrement, il veut abroger la liste définitive des candidats établie par le Conseil constitutionnel, laissant d’autres candidats entrer pour satisfaire des intérêts qui pourraient déstabiliser le pays si leur candidat n’est pas retenu. Céder à cela serait gravissime.
Deuxièmement, il cherche également à obtenir une loi d’amnistie pour effacer ses crimes politiques et économiques.
Maintenant, il veut dialoguer en évoquant des candidats spoliés et je ne sais qui d’autres alors que 16 des candidats retenus par le conseil constitutionnel réclament des élections avant le 02 avril.
Apparemment, le président n’est pas en faveur de cette option.
Il semble penser que dialoguer et trouver un consensus fera loi. Il est essentiel de rappeler que même si tous les Sénégalais, sans exception, étaient d’accord sur des faits dans un dialogue, le plus important serait de le concrétiser par des lois en passant par l’assemblée nationale. Actuellement, quel que soit le consensus trouvé, il ne peut pas remettre en cause la liste des candidats.
Ceux qui vont dialoguer n’ont pas le droit d’imposer leur volonté au Conseil constitutionnel et au peuple sénégalais ! Les meilleurs délais sont clairement établis par le considérant 14 de la décision du Conseil constitutionnel numéro 1/C/2024 du 15 février 2024.
Macky Sall n’a aucun pouvoir d’imposer quoi que ce soit actuellement.
Ne pas respecter les décisions du conseil constitutionnel qui s’imposent à tous. Tout ce qu’il tentera avec ce dialogue sera une atteinte à la démocratie et à la souveraineté du peuple.
Il est grand temps que le président respecte les institutions de la République et les lois en vigueur. Le peuple sénégalais a le droit de voir les élections se dérouler dans le respect des règles établies.
Macky Sall ne peut pas jouer avec le destin de la nation en utilisant des stratagèmes politiques pour échapper à ses responsabilités. La démocratie doit prévaloir, et les élections doivent se tenir dans les délais fixés par la loi, sans compromis sur l’intégrité du processus électoral.
Encore une fois nous disons : Non à l’annulation du scrutin pour choisir des candidats. Non au dialogue pour valider une loi d’amnistie. Non à la confiscation des libertés.
Aucune personne sérieuse n’ira à son dialogue. Laissons-le seul avec ses complices et le dernier mot reviendra au Conseil constitutionnel qui sera obligé de dire le droit.
* Par 𝘼𝙢𝙚𝙩𝙝 𝘿𝙄𝘼𝙇𝙇𝙊
𝘾𝙤𝙤𝙧𝙙𝙤𝙣𝙖𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙂𝙤𝙭 𝙔𝙪 𝘽𝙚𝙚𝙨 – 𝘼.𝙉.𝙏.𝘼
(𝘼𝙡𝙡𝙞𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙏𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙚𝙩 𝙡’𝘼𝙗𝙤𝙣𝙙𝙖𝙣𝙘𝙚)