Le Président de la République Macky Sall se retrouve en un homme vraiment diminué. Macky Sall voit certainement les choses lui échapper au point que c’est lui qui se retrouve dans le banc des accusés dans une affaire en principe strictement privée, et qui oppose la jeune fille Adji Sarr à Ousmane Sonko, le leader du Pastef. Ce dernier a réussi un coup de maître dans cette affaire. Il a politisé cette affaire au point que de présumé coupable, il est désigné comme étant la grande victime d’une machination politique ourdie par l’Etat contre lui.
Les manifestations violentes organisées un peu partout à travers le Sénégal, ont montré à quel point, le régime du Président de la République a été diminué. Le Chef de l’Etat, compte tenu de la tournure prise par les évènements, s’est même vu obliger de s’adresser à la Nation, et de faire des concessions. L’opposition y a vu une faille, et Ousmane Sonko une consécration.
« Macky Sall est diminué ». « Macky Sall ne fait plus la loi ». « Macky Sall n’a plus de force ». Et vous voulez quoi ? « Macky Sall est fini, il ne terminera pas son mandat ». On aura tout entendu. Mais ce qui est plus fou, c’est maintenant : « Ousmane Sonko (qui) dicte sa loi ». La tête de file du Pastef est devenu même l’homme qui dicte et définit les règles du jeu. Voilà où nous en sommes. Macky Sall n’a pas réussi à faire de Ousmane Sonko, un Khalifa Sall ou un Karim Wade. Il a perdu sa force, car voilà que Ousmane Sonko se voit déjà en patron du Sénégal.
Ousmane Sonko se permet même de s’adresser à la Nation au soir même où il est sorti libre de sa garde à vue pour avertir Macky Sall dont le pouvoir est qualifié « d’illégitime ». En « nouveau maître du jeu politique », Ousmane Sonko fixe désormais les règles. Pendant ce temps, le Président de la République Macky Sall se voit impuissant et regarde les choses se faire.
Ousmane Sonko en est même à menacer. Ousmane Sonko a prévenule président de la République ce mardi, alors qu’il s’était rendu au siège de Frapp France dégage. Ousmane Sonko a ainsi martelé : « La seconde vague de manifestations risque d’être plus dévastatrice ». Comme Abdoulaye Wade à son époque, Ousmane Sonko est Président de la seule « institution puissante », la Rue publique.
La rédaction de Xibaaru