Briller lors des prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022, ne sera pas un pari facile pour la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Annoncée en grande pompe par le marabout politicien Serigne Moustapha Sy, la coalition vit les moments les plus difficiles de son existence. Après les problèmes lors des investitures des candidats pour ses joutes électorales, YAW fait face à d’autres difficultés. Elle a vu une grande partie de ses listes pour les locales rejetées ou déclarées irrecevables.

Du côté de l’opposition, on accuse l’Etat d’être derrière la débandade de cette coalition. Mais le mal au sein de YAW se trouve en interne. En d’autres termes deux personnes sont les principales causes des problèmes au sein de YAW…Khalifa Sall de Taxawu Sénégal et Ousmane Sonko de Pastef.

Sonko et Khalifa Sall…principaux responsables de la forclusion des listes de Yewwi

La coalition « Yewwi Askan Wi » risque de vivre le temps d’une rose. A quatre mois des élections locales, la bande à Ousmane Sonko fait face à tous les problèmes du monde. Leurs listes ont été rejetées dans plusieurs communes et départements. Des membres sont en train de quitter le navire alors qu’il coule. De Dakar à Kédougou en passant par Mbour et Thiès, beaucoup de patriotes et des partisans de Khalifa Sall ont lâché YAW. Une situation qui mène ladite coalition tout droit au mur.

Réagissant à cette situation, les leaders Yewwi Askan Wi, dans un point de presse ce samedi, ont accusé Macky Sall d’éliminer ses adversaires politiques. Contrairement à ce que pense YAW, le mal vient de leur coalition. La guerre de positionnement a fait perdre à cette grande coalition, un temps fou. Un temps qui aurait pu permettre d’affiner leurs listes. Et de les rendre conformes aux recommandations du code électoral. Mais deux partis au sein de cette alliance ont préféré mettre en avant leur intérêt personnel.

Depuis l’éclatement de l’affaire de viol et les événements du mois de mars qui ont couté la vie à quatorze personnes, Ousmane Sonko est en chute libre dans les sondages. Alors pour revenir aux affaires, le leader de Pastef n’avait d’autre choix que de faire alliance avec les personnes qu’il a toujours combattu, les gens du système. Mais Sonko ne pouvait pas cheminer avec la giga coalition de Wade. Dans un discours, le député accusé de viol demandait à ce que tous les président soient fusillés y compris Abdoulaye Wade. Alors faire partie de « Wallu Sénégal » était impossible pour lui.

Donc il ne lui restait plus qu’à s’accrocher à la coalition de Serigne Moustapha Sy. Mais là, Pastef ne pouvait pas dérouler comme bon lui semble. Parce qu’il y’avait déjà Taxawu Sénégal. Khalifa Sall était au cœur de la gestation de cette coalition. Cela va de soi qu’il ait sa part lors du partage. Alors que la nouvelle venue, Pastef, voulait tout rafler. Ce choc des ambitions entre le parti de Sonko et celui de Khalifa Sall est la cause du mal au sein de « Yewwi Askan Wi ». Et si leurs listes ont été rejetées, c’est tout simplement parce qu’ils étaient plus occupés à jouer au yoyo, que d’affiner leur stratégie de combat.

Au moment où les leaders de cette opposition tentaient de se positionner, leurs adversaires du pouvoir ont réussi à s’organiser et faire passer toutes leurs listes comme lettre à la Poste.

Pour éviter de sombrer beaucoup de leaders à Pastef et Taxawu Dakar ont quitté Yewwi Askan Wi. Ils se sont barrés avant les sénégalais ne sanctionnent cette coalition contre-nature. Alors une grosse surprise risque de se produire le soir du 23 janvier 2022.

Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru