La recrudescence des «cas»de Covid-19, assimilable à une«3èmevague», nourrit degrandes et légitimes inquiétu-des, tellement la situation estalarmante. L’explosion des«cas» est associée à l’asphyxiedes capacités hospitalières et àune hausse significative de lamortalité Covid-19.Chaque jour, des informa-tions macabres fusent de par-tout pour témoigner de la gravi-té exceptionnelle de la situationet de l’urgence à prendre desmesures idoines à même d’endi-guer l’expansion du fléau.Répondre au défi que nousimpose le Covid-19 est donc une«nécessité nationale», une exi-gence vitale de premier ordre.Pour que cette bataille pour lasurvie puisse être remportée, ilest une obligation de laquelleaucun de nos compatriotes nesaurait se soustraire : expliquer,dans la vérité, ce qui se passe,afin de mieux se mobiliser pourvaincre la pandémie.Dire la vérité aux Sénégalais,c’est d’abord leur faire com-prendre la nature du dangerqui nous guette tous. Déjà en2018, soit un an avant l’appari-tion du Covid-19, la prestigieu-se revue Scienceavait publiéune glaçante étude sur la mor-telle menace que constituentles potentielles agressions vira-les pouvant hypothéquer lapérennité de l’espèce humaine.Il est établi qu’il existe plusd’un million de virus inconnuschez les mammifères et lesoiseaux, dont entre 540 mille et850 mille d’entre eux auraientla capacité d’infecter leshumains. Dans le même temps,les options économiquesaujourd’hui dominantes dansle monde entraînent la démul-tiplication de la contaminationdes humains par le virus, carl’expansion de l’agricultureintensive et chimique, leséchanges internationaux débri-dés des biens de production etde consommation, l’insoutena-ble déforestation, l’urbanisa-tion galopante…, bref unemondialisation échevelée des-tructrice de la nature mettentdirectement en contacts leshumains et les animaux por-teurs de virus pathogènes.Dès lors, on comprendqu‘aujourd’hui, plus de 70% des«nouvelles maladies» commeEbola et Zika, ainsi que la quasi-totalité des pandémies actuelle-ment répertoriées, à l’image dela grippe, du Sida et présente-ment du Covid-19, viennent despathogènes animaux.Pour toutes ces raisons, tousles pays du monde, civilisa-tions, races, couches et catégo-ries sociales, et religions sontaffectés. C’est pourquoi aussi,s’il est vrai que depuis la pré-histoire les humains côtoient levirus, la particularité du Covid-19, c’est d’être la 1èrepandémiemondialisée de l’histoire.A l’analyse, il est même pos-sible de soutenir que le Covid-19 est le 1erphénomène réelle-ment mondialisé, tant il estvrai que tous les peuples detous les continents sont tou-chés au même moment par lemême mal, compte non tenu deleur niveau de développement.Même les fameuses et horriblesGuerres mondiales (de 1914-1918 et de 1939-1945), n’ont, nide près ni de loin, atteint cetteampleur et cette envergure.Dire la vérité à nos compatrio-tes, c’est ensuite réaffirmer quejusqu’à ce jour, il n’y a pas detraitement curatif du Covid-19,que seuls les «4M» (Masque àporter, Mains à laver, Mètres àrespecter dans les relationssociales, rester le plus souvent àla Maison) et surtout la vacci-nationpeuvent freiner sensi-blement la pandémie.C’est dire, autrement, que cefléau inédit, qui frappe d’abordet principalement les grandespuissances qui ont lesmeilleurs et plus performantssystèmes de santé, lance unmortel défi à notre planète.La tâche est titanesque, si l’onmesure que parmi les principa-les singularités de ce virus figu-rent ses formidables capacitésde résistance, la rapidité de sesmultiples mutations, à l’originede très dangereux «variants»,comme l’actuel «Delta» quiébranle le monde. Dire tout celaaux Sénégalais est une exigencemorale et patriotique.Hélas ! Dans notre pays, aumoment où le danger granditsans cesse, où de nombreusesfamilles sont endeuillées, où desombres perspectives pointentà l’horizon…, il existe une poi-gnée d’individus et des forcespolitiques qui jettent un regardpoliticien sur l’évolution de lapandémie chez nous.Décidément, le Sénégal est lepays des grands paradoxes etdes grands écarts.Naguère encore, des hommespolitiques, stars médiatiquesde premier plan recomman-daient le «confinement», par-tiel ou total du pays, avant, peude temps après, de dénoncer«les restrictions des libertés»,ou encore «le confinement dela démocratie».Le paradoxe est d’autant plusincompréhensible que, pour lapremière fois dans l’histoire denotre pays, un président de laRépublique, en l’occurrenceMacky Sall, avait pris une gran-de initiative de salut public et deprotection de la Nation : toutesles forces sociales, les personna-lités religieuses, politiques,démocratiques et citoyennesmajeures ont rencontré lePrésident Macky Sall, expri-mant – du moins le croyait-on -l’unité de notre pays face à unfléau menaçant la Nation jusquedans ses fondements. Habitant de la meilleure desmanières ses fonctions de com-mandant en chef, de chef deguerre contre un terrible enne-mi et de boussole d’un Peuplemeurtri et inquiet, le PrésidentMacky Sall a très tôt compris lagravité de la situation et prisles grandes décisions à la hau-teur des défis à surmonter.Au Plan d’urgence visant àgarantir une sécurité alimen-taire des populations, aumoment où le monde s’étaitauto-confiné, il y ajouta d’aut-res mesures salvatrices portantsur notre résilience écono-mique (à travers le refus de«licenciements Covid-19», l’ac-compagnement des secteursvulnérables et la mobilisationde près du quart du budgetnational pour protéger notredispositif socioéconomique),sur la mise en place d’un méca-nisme garant de la relance éco-nomique et, un Etat d’urgencesanitaire protecteur.Mieux encore, le PrésidentMacky Sall a impulsé et favori-sé une dynamique nouvelle quia permis à nos compatriotesd’exprimer leurs grands talents: tailleurs à l’origine demasques «made in Sénégal»,ingénieurs d’une exceptionnel-le créativité, notamment dansla création de respirateurs,entre autres, attestaient d’uneprise de conscience collectivede la dangerosité de la menace.Cet élan de mobilisationinitié par la plus haute autoritéde l’Etat a été conforté par tousles patriotes de notre pays,ceux-là même qui ont été auxcôtés de nos populations pourfaire face au Covid-19. Les mul-tiples initiatives «daan coro-na» dans toutes nos localités etdans la diaspora (pour laquellele Président Macky Sall a mobi-lisé près de 13 milliards de FCfa, fait unique dans le monde)auront été admirables. Ellesont surtout été le fait d’opéra-teurs économiques, de fonc-tionnaires, de chefs d’entrepri-se, de marabouts et d’hommesd’affaires et surtout de grandsresponsables de la coalitionBenno bokk yaakaar(maires,Dg, Pc, chefs de services, cad-res…) qui, à travers des dota-tions en masques, de gelshydro-alcooliques et de multi-ples autres dons, ont répondufavorablement aux injonctionsdu Président Macky Sall.Les remarquables résultatsobtenus ont été en grande par-tie obstrués par la conjonctionde plusieurs facteurs : le travailde sape de forces obscures quirefusaient la réussite du pro-cess qui serait à terme «unevictoire de Macky Sall», l’in-discipline notoire de certainesfranges de la population, unecommunication défaillante quin’a pas suffisamment expliquéce qui se jouait, la contre-offen-sive d’un puissant mouvement«complotiste» et «anti-vaccs»distillant des thèses mensongè-res d’une grossièreté inouïe. Ledouble objectif de ces forcesd’arrière-garde est clair : semerle doute chez bon nombre denos compatriotes et créer lesconditions d’une révolte moti-vée par le rejet des mesuresanti –Covid-19. Enfin, unmodèle sociologique qui pro-meut l’humain dans un collec-tif structurant, favorisant l’ex-pansion de certains virus, par-ticipe de la persistance de lamaladie chez nous.Tout cela est connu. Au pointde rejeter énergiquement lesabsurdes et ineptes propos dequelques politiciens classiqueset de stars médiatiques enquête de «buzz» qui, parlant de«responsabilité du présidentde la République dans la recru-descence du Covid-19», quiosant parler «d’imprudence»,voire de «piège» dans lequelserait tombé le Président MackySall. L’inanité et l’absurdité depareilles déclamations coulentde source, car au-delà de tout ce qui précède, il serait difficile pour les pourfendeurs et contempteurs du président de la République d’expliquer à nos compatriotes pourquoi cette3èmevague «africaine», la 4ème pour la majorité des pays du reste du monde, frappe tous les pays de la planète. Aujourd’hui, le Président Macky Sall, après avoir rejeté«l’apartheid sanitaire» dontnotre continent est victime, s’est résolument engagé dans des pistes salutaires, de natureà endiguer l’expansion duCovid-19 au Sénégal. La recherche de la souveraineté sanitaire, associée à la mutualisation des forces pour l’avènement d’une industrie pharmaceutique africaine qui s’affranchit du diktat des grands grou-pes de l’industrie pharmaceutique, est un pas qualitatif de grande portée. Tout comme la volonté de produire, ici au Sénégal, un vaccin anti Covid-19 en 2022 est la parfaite traduction de l’engagement du Président Macky Sall à enrayer le mal en prenant appui d’abord sur nos formidables ressources humaines. Déjà, notre pays fait partie des premiers en Afrique à se doter de vaccins. C’est dans les difficultés et les épreuves queles grandes Nations et les grands Peuples comme les nôtres affichent leur vitalité, leur entregent et leurs capacités infinies de résistance et de résilience. S’inscrire sur le tracé imprimé par le Président Macky Sall, dans la volonté collective de préserver notre merveilleux «vivre-ensemble», estnotre seule voie de salut. Respecter les mesures-freins et se vacciner sont les deux béquilles sur lesquelles nous devons nous appuyer pourenjamber le mortel récif queconstitue la Covid-19. Ce seraitalors la meilleure manière d’honorer les belles recommandations de notre magnifique Hymne national : «…Epaule contre Epaule», nous qui sommes des «… Plus que Frères…» et pour qui, réussir et vaincre passent par une exigence : être toujours «debout».
Cheikh BAKHOUM
Coordonnateur Benno Bokk Yaakaar de Grand Yoff