Lors d’une interview récente accordée à des médias au Sénégal, le président Macky Sall a évoqué la situation de Bassirou Diomaye Faye, candidat à l’élection présidentielle dont la candidature a été validée par le Conseil Constitutionnel. Le président a indiqué que la possibilité de libération de Faye était envisageable, précisant que cette démarche dépendrait des avocats du candidat qui pourraient demander une liberté provisoire. Il a souligné son souhait de ne pas s’immiscer dans cette affaire.
En réponse, Me Moussa Sarr, avocat de Bassirou Diomaye Faye, a exprimé une position divergente lors de son passage sur RFM matin le vendredi 23 février 2024. Il a mentionné ne pas envisager de déposer une demande de liberté provisoire pour son client. L’avocat a souligné que si le pouvoir exécutif, à travers la Chancellerie, instruisait le parquet pour la libération de tous les détenus politiques, y compris Bassirou Diomaye Faye, cela serait une initiative louable. Toutefois, il a rappelé que la situation des détenus politiques, y compris les libérations récentes, relevait d’une décision politique et qu’une intervention de sa part n’était pas nécessaire pour la libération de son client.
Me Moussa Sarr a insisté sur le fait que la libération des détenus politiques ne requiert pas l’intervention d’un avocat, se référant à l’utilisation de l’article 128 du code de procédure pénale par le procureur de la République pour libérer des détenus. Il a affirmé n’avoir reçu aucun mandat de Bassirou Diomaye Faye pour introduire une demande de liberté provisoire, la jugeant inutile. L’avocat a conclu en rappelant que l’arrestation de son client et d’autres détenus politiques était motivée par des raisons politiques, et que leur libération devait également être une décision de l’État sénégalais, qui devrait instruire le parquet à cet effet.