Le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, ancien ministre et actuellement député. Cette démarche, entamée sur demande du Pool judiciaire financier, pourrait ouvrir la voie à des poursuites judiciaires contre le parlementaire, impliqué dans une affaire de grande envergure.
L’enquête concerne plusieurs chefs d’accusation graves, notamment l’association de malfaiteurs, le détournement de fonds publics et le blanchiment de capitaux. La décision concernant la levée de son immunité parlementaire sera cruciale pour la suite de l’enquête, qui vise à éclaircir son rôle dans une affaire de financement illégal de campagne.
Moustapha Diop est cité dans l’affaire dite Tabaski Ngom, où une ancienne agent-comptable de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) aurait remis à crédit une somme de 700 millions de francs CFA à l’ex-ministre. Ce financement, prétendument destiné à soutenir sa campagne pour les élections législatives du 17 novembre 2024, a suscité de vives inquiétudes. Sa co-accusée, placée sous mandat de dépôt, est également poursuivie pour détournement présumé des fonds.
Le sort de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop pourrait marquer un tournant important dans cette affaire, et les observateurs attendent avec impatience la décision de l’Assemblée nationale sur ce dossier sensible.