Un pas décisif vers la reprise
Après plusieurs mois de tensions financières ayant ralenti l’économie nationale, le gouvernement sénégalais amorce une nouvelle dynamique : le début de l’apurement de la dette intérieure. Les secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), de l’agriculture et de l’éducation, durement touchés, sont les premiers à bénéficier de cette relance.
Un nouveau souffle pour le BTP
Accusant un retard de paiement estimé à 300 milliards FCFA, le secteur du BTP voyait plusieurs projets gelés, notamment depuis l’audit du foncier. Pour y remédier, le Président Bassirou Diomaye Faye a annoncé un premier décaissement de 62 milliards FCFA, suivi d’un second, prévu dans la Loi de Finances 2025, de 66,7 milliards FCFA.
« L’option de l’État est de renforcer davantage son secteur privé, afin d’un meilleur accompagnement du développement économique et social », a déclaré le chef de l’État.
L’agriculture au cœur des priorités
Dans le domaine agricole, l’État devait 113 milliards FCFA aux opérateurs agréés pour les semences et le matériel agricole. À la fin mars 2025, 70 milliards FCFA avaient déjà été réglés. Ce geste vise à relancer la production et rassurer les acteurs du monde rural, en première ligne pour la sécurité alimentaire.
Le secteur de l’éducation en ligne de mire
L’éducation figure également dans le plan d’apurement. L’État a engagé le paiement de 19,53 milliards FCFA de rappels dus à 9 479 enseignants. Par ailleurs, 1 198 enseignants contractuels, parmi lesquels des instituteurs et des professeurs, seront intégrés à la solde publique, pour un impact budgétaire annuel de 5,79 milliards FCFA.
Un cap clair vers la stabilité économique
Cette stratégie de remboursement progressif poursuit plusieurs objectifs majeurs :
Rétablir la confiance avec les partenaires économiques et les entreprises locales ;
Relancer les projets publics suspendus faute de financement ;
Stimuler l’investissement privé national ;
Redonner de l’élan aux secteurs porteurs d’emplois.
Le tout s’inscrit dans le Plan quinquennal 2025-2029, d’un coût global de 18 500 milliards FCFA, dont 30 % proviendront du secteur privé sénégalais. Une ambition portée par une volonté claire : une gouvernance rigoureuse, inclusive et tournée vers l’action.