La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) a fini par éclater, observent les quotidiens en se fondant sur la sortie médiatique du maire de Dakar, Barthélémy Dias.
‘’Yewwi Askan Wi vole en éclats’’, constate EnQuête, ajoutant que YAW s’est heurtée aux ‘’dures réalités qui gouvernent les partis politiques : c’est-à-dire une certaine forme d’égoïsme, la propension à écraser tout concurrent gênant et à le faire vite’’, explique le même journal.
Il raconte comment la ‘’deuxième force politique du pays’’, dirigée par Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et Pastef d’Ousmane Sonko, s’est disloquée.
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‘’La courroie de transmission entre le maire Barthélémy Dias et Pastef a rompu’’, observe Libération, Le Quotidien estimant que ‘’la rupture a été consommée depuis trop longtemps à cause d’un conflit d’intérêts’’.
La campagne lancée par M. Dias en vue de la victoire de Khalifa Sall à l’élection présidentielle de 2024 et le réaménagement du bureau municipal de Dakar ont précipité l’éclatement de YAW, selon Libération.
Le bureau municipal a été réaménage pour être conforme à la loi sur la parité entre les hommes et les femmes dans les fonctions électives, ce qui a fait perdre à Abass Fall, un responsable de Pastef, son poste d’adjoint du maire de Dakar.
YAW aurait pris la décision d’exclure Taxawu Senegaal de ses rangs, ce qui, selon Barthélémy Dias et Khalifa Sall, ne peut se faire sans la conférence des leaders de la coalition d’opposition, une instance dont l’ancien maire de Dakar est membre.
‘’Le maire de Dakar a déchiré le communiqué de Yewwi Askan Wi annonçant l’exclusion de Taxawu Senegaal de la coalition’’, écrit L’info.
‘’L’opposition se déchire’’
Tribune fait remarquer que ‘’l’unité de Yewwi Askan Wi est compromise par la guéguerre totale qu’elle vient d’engager contre Taxawu Senegaal par communiqué et point de presse interposés’’.
‘’Un locataire ne peut pas faire sortir le propriétaire de la maison’’, rapportent L’Observateur et d’autres journaux en citant Barthélémy Dias, lequel conteste la légitimité dont se prévaut YAW pour exclure Taxawu Senegaal de ses rangs.
WalfQuotidien est d’avis que l’éclatement de Yewwi Askan Wi n’est autre chose que l’aboutissement d’un projet annoncé par Macky Sall de ‘’réduire l’opposition à sa plus simple expression’’.
‘’Avec la guéguerre que se mènent Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, le président Macky Sall est parvenu à ses fins’’, commente WalfQuotidien.
Le Soleil se rend compte que ‘’l’opposition se déchire’’.
Sud Quotidien signale que ‘’les experts ne parlent pas le même langage’’, concernant le non-paiement de l’amende due par Khalifa Sall et Karim Wade.
Condamnés à payer respectivement des amendes de 1,8 milliard et de 138 milliards de francs CFA, les deux leaders politiques ont été politiquement blanchis par une modification du Code électoral.
Sud Quotidien se demande si le non-paiement des amendes peut les empêcher de se présenter à l’élection présidentielle ?
Une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, ‘’une affaire pas si simple’’
‘’Il n’y a qu’une réhabilitation qui efface la condamnation et la déchéance [de leur droit d’être éligibles]. Et cette réhabilitation doit être prise en charge par une décision de justice’’, répond Djibril Gningue, un militant de la société civile.
L’expert des questions électorales Ndiaye Sylla estime qu’il n’est pas possible de ‘’leur opposer une quelconque amende pénale en guise d’impôt pour invalider leur candidature’’.
L’intervention militaire annoncée par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger préoccupe les quotidiens sénégalais.
‘’La CEDEAO a mis en alerte sa force militaire en attente pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, à n’importe quel prix. Une tempête s’annonce dans le désert’’, lit-on dans Le Quotidien.
‘’Une intervention […] à quel prix ? […] Mais, attention à la poudrière djihadiste !’’ avertit L’info, Le Soleil signalant que l’Algérie et la Libye ne veulent pas d’une intervention militaire de la CEDEAO chez leur voisin.
Les chefs d’État de l’organisation régionale ont décidé de faire intervenir une force militaire au Niger, ‘’dans les brefs délais’’, signale L’As.
‘’Une affaire pas si simple’’, prévient Le Soleil, selon lequel les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, après avoir pris des sanctions financières contre les auteurs du coup d’État au Niger, ‘’disent réaffirmer leur disponibilité constante au dialogue’’. ‘’Pour une résolution du problème nigérien sans les armes’’, ajoute-t-il.
APS