La rédaction de Xibaaru continue de regarder dans le rétroviseur. Après les « pires ministres », les « politiciens les plus malchanceux » et les « gros scandales », votre site d’information revient sur un autre fait qui a marqué l’actualité nationale. Aujourd’hui, les « pires insultes des politiciens (députés et ministres) seront mises à nue. Des pratiques d’un autre âge qui ne doivent plus nous suivre pour cette nouvelle année.
L’année 2021 a été riche en évènements politiques. Ministres, députés et directeurs généraux n’ont pas chômé. Ils ont occupé le terrain politique à la veille des élections locales du 23 janvier 2022. Et dans ce lot, certains se sont illustrés de la pire des manières. Ils sont allés jusqu’à proférer des insultes dans des endroits les plus sacrés de la République.
Malick Sall… « l’insulteur » de la République
Me Malick Sall est sans doute l’un des pires ministres à s’être aventuré sur cette voie. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice a laissé une mauvaise image de lui à l’Assemblée nationale. Répondant aux députés de l’opposition qui l’avaient traité d’incompétent, il n’a pas hésité à les traiter « d’âne » à son tour. « Je ne répondrais pas au coup de pied de l’âne », avait-il lancé à plusieurs reprises devant les députés. La phrase qui aura visiblement touché au plus haut niveau les députés de l’opposition.
Cette insulte du garde des Sceaux était un affront pour beaucoup de députés. Et ces derniers avaient même demandé la tête du ministre. Toutes les tentatives du président de l’Assemblée Nationale de calmer la situation se sont révélées vaines. Le ministre de la justice pour sa part était resté sur ses déclarations en déclarant par la suite : « Aucun d’entre vous ne peut m’impressionner ». « C’est le chrétien qui dit, si tu me gifles, je te tends l’autre joue. Mais moi je suis musulman », a poursuivi Me Malick Sall.
Une autre insulte en l’encontre de la communauté chrétienne. D’ailleurs ils n’ont pas manqué de montrer leur courroux face à de tels propos.
Aliou Dembourou Sow et Toussaint Manga
Cette Assemblée nationale est le centre de toutes les insanités et pires injures du sénégal. Les élus de la République s’illustrent de la pire des manières. Si Malick Sall a osé les insulter, c’est parce qu’ils ne donnent pas le bon exemple. On se rappelle de l’échange des propos aigres-doux entre les députés Toussaint Manga et Aliou Dembourou Sow.
Le président du Conseil départemental de Linguère, lors de sa prise de parole, a été perturbé par Toussaint Manga aux cris de « exhiber son sabre est un acte terroriste ». Aliou Dembourou Sow, qui l’a ignoré une bonne partie de son discours, a fini par craquer.
« Tu parles beaucoup, comme une femme. Un homme ne doit pas être si bavard », lui avait-il rétorqué. Avant d’assener à Toussaint Manga : « Tu dois nous dire si tu es un homme ou une femme, car tu te comportes comme une femme », rajoutait-il. Une phrase qui avait agacé Toussaint Manga. L’ancien patron de la Jeunesse libérale va entrer dans tous ses états. Alors, Aliou Dembourou Sow, le doigt pointé vers la porte, va inviter son interlocuteur à le rejoindre dehors pour régler leur différend.
Toussaint Manga, qui n’a pas donné une suite favorable à l’invitation, va continuer à abreuver Aliou Sow d’insultes. Après les interventions de Abdou Mbow et Abdoulaye Makhtar Diop, Aliou Sow changera de place pour rejoindre de l’autre côté les femmes de la majorité parlementaire. Après quelque temps, Toussaint Manga, l’insulte à la bouche, décidera de rejoindre Aliou Sow. Il en a fallu de peu pour que les deux députés en viennent aux mains. Toussaint Manga finira par quitter la plénière.
Djibril War…le terrible panafricain
Djibril War fait partie de ces députés qui ternissent l’image de la République. Le directeur de l’école du parti de l’APR avait donné un coup de pied à son homologue sud-africaine Pemmy Majodina, au Parlement Panafricain. « Si c’était à recommencer, je le ferais pour défendre mon pays le Sénégal et l’honneur du Mali », avait-il déclaré, dans une vidéo.
Avant ajouter : « Je voulais juste corriger les députés d’Afrique du Sud et de Zimbabwé qui voulaient s’opposer à la candidature du député du Mali et des pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment, le Sénégal. Ils versaient dans des injures et insultes et, même, des menaces de mort avec la complicité de l’administration et des policiers sud-africains. Ils avaient emporté les urnes et les bulletins de vote ».
Selon lui, « au moment où je corrigeais la personne la plus insolente, une autre personne prenait son portable pour filmer. Je l’avais, sur ces entrefaites, poursuivie. Je lui avais envoyé un coup de pied au moment où la députée Madame Pemmy Majolina qui m’avait beaucoup aidé dans l’internationalisation de l’affaire Adji Sarr/ Ousmane Sonko s’interposait. Je ne l’ai jamais touchée. La presse sud-africaine a fait un montage relayé par une « certaine presse de renégats et de bouffons », déclarait fièrement Djibril War.
Aminata Lô Dieng…insulte la gendarmerie et le président
On se rappelle aussi d’Aminata Lô Dieng qui avait passé une nuit en prison pour avoir violé le couvre-feu. L’ancienne ministre du Tourisme et des Sénégalais de l’extérieur sous le magistère de Me Abdoulaye Wade a été placée sous mandat de dépôt pour les délits d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, de violation du couvre-feu et usurpation de fonction. Elle avait été écrouée en compagnie de son frère.
L’ancienne responsable du Parti démocratique sénégalais était sortie pour, semble-t-il, aller chercher quelque chose à manger à son enfant. Les gendarmes l’auraient pourtant libérée sur convocation et retenu son frère. Conduite à la brigade le lendemain, elle a proféré des insultes contre les gendarmes, mais aussi le président de la République Macky Sall qu’elle accusait d’être derrière son interpellation. L’audio contenant les insultes avait vite fait le tour des réseaux sociaux.
Un coup de projecteur permet de voir que tout n’a pas été rose en 2021. Dans son prochain numéro, Xibaaru reviendra sur cette femme qui a fait bouger cette année.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru