(Assirou.net) – Les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, confrontés à des difficultés croissantes depuis le début de l’exploitation du champ pétrolier Greater Tortue Ahmeyim (GTA) par la compagnie britannique British Petroleum (BP), ont décidé de passer à l’action.
Le président des pêcheurs de Saint-Louis, El Hadji Douss Fall, a dénoncé l’impact négatif des activités d’extraction gazière et pétrolière sur l’écosystème marin et sur les ressources halieutiques locales, qui sont essentielles pour les communautés vivant de la pêche, notamment dans la Langue de Barbarie. Depuis 2017, l’exploitation de gaz naturel liquéfié par BP, qui se fait en haute mer, perturbe gravement la pêche, affectant directement les moyens de subsistance des habitants de cette région.
D’après M. Fall, l’installation du terminal offshore à 125 km de la côte et l’implantation de barrières à 40 km de la côte dans une zone appelée JATARA, l’une des plus poissonneuses, ont rendu l’accès à la mer de plus en plus difficile pour les pêcheurs. Les répressions contre les pêcheurs, incluant des arrestations et des destructions de matériel, sont devenues fréquentes.
En réponse à cette situation, les pêcheurs, soutenus par l’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD), ont déposé une plainte contre BP, invoquant des violations du code pétrolier et du code de l’environnement. Ils soulignent que, malgré l’existence de zones où la pêche est théoriquement autorisée, BP empêche toujours l’accès à ces espaces, affectant directement leurs activités.
« La pêche est notre seule source de revenu, nous n’abandonnerons pas notre métier, » a affirmé un pêcheur de la région. Les pêcheurs espèrent que la justice internationale, à travers leur plainte à l’OCDE, apportera une solution à cette crise.
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