On prend les mêmes et on recommence. Tel a été le principal enseignement qu’il faut retenir des différentes rencontres animées par le chargé de mission de Karim Wade avec les structures du parti. Les jeunes, qui ont pris part à la rencontre avec le MEEL, ont été les mêmes qui ont suivi celle de l’UJTL. Les mêmes sont revenus à la réunion de la FNCL et des mouvements karimistes. Les femmes qui y ont pris part sont pratiquement les mêmes qui ont assisté à la réunion dirigée par Woré Sarr. En somme, l’objectif visé à travers ces rencontres est plus tôt d’enfumer Karim. On remplit les salles, on zoome les photos et c’est bête qu’il se trouve plein aux as.
Au moins, cette série de rencontres vient de prouver à la face du monde que les mouvements karimistes n’existent pas. Lors de la rencontre organisée avec ces soi-disant mouvements karimistes, chimériques dirais-je, il n’y a pas une seule personne présente dans la salle qui n’est pas du PDS. Tous sont des militants du PDS. Alors pourquoi parler de mouvement de soutien alors que les individus qui le composent font partie intégrante du parti ? Dès l’instant qu’ils constituent un sous ensemble, ils appartiennent au parti.
L’autre constat est que tous ceux qui ont créé des mouvements de soutien sont des responsables du parti. En créant, les mouvements qui ressemblent beaucoup plus à des cabines téléphoniques qu’à autre chose, ils veulent avoir de la visibilité, se rapprocher de l’homme à tout faire de Karim Wade pour avoir de quoi grignoter. Karim, en retour, tente d’utiliser ces microscopiques mouvements qui ne représentent même pas 1% de l’électorat du PDS pour se donner un brin de légitimité étant donné qu’il peine à gagner son bureau de vote. Les initiateurs de ces mouvements, pour la plupart, ne connaissent pas Karim, ne l’ont jamais vu mais pensent pouvoir obtenir de l’argent en organisant assez souvent des programmes qu’il se chargera de financer. ‘’Door rek’’ !
Le PDS n’y gagne rien dans la mesure où pour être responsabilisé actuellement, il faut se réclamer Karimiste. Les plus méritants sont ainsi relégués au second plan au profit de ces opportunistes qui préfèrent courber l’échine pour se faire une place au soleil. Le Président Wade a toujours cherché à massifier le PDS. Par contre, Karim n’est pas intéressé par la massification du PDS car il sait pertinemment qu’il n’a aucune légitimité électorale. Pour continuer à exister au sein du PDS, il lui faut des boucliers qui malheureusement ne toucheront jamais les pactoles espérés parce que Karim est le plus pingre des hommes politiques que le Sénégal ait connu.
Tous les grands partis reçoivent chaque fin du mois 10 millions de FCFA. Cet argent, au lieu de l’utiliser pour aider, par exemple, ces jeunes du PDS qui s’activent sur les réseaux sociaux pour vulgariser les activités du parti ; ne sert qu’à son chargé de mission. C’est la raison pour laquelle il organise tout le temps des activités qu’il budgétise à coup de briques. Cette série de rencontres a été calée par son chargé de mission qui, en retour, empoche des millions de FCFA à l’insu des militants qui viennent parfois de très loin assister à ces réunions sans tête, ni queue. On vous utilise pour justifier les millions dépensés dans le cadre de ces rencontres. S’il n’y avait pas de l’argent derrière, il allait venir, devant le comité directeur ou le secrétariat national, pour s’expliquer sur l’organisation des différentes opérations de placement et de vente des cartes du parti. Ouvrez-vos yeux.
Cheikh Ibra Faye/ PDS Mboro