Les experts en charge des infrastructures de la CEDEAO étaient en réunion à Dakar pour examiner le Fodete. S’exprimant après les travaux, Pathé Guèye, commissaire infrastructure de la commission de la Cedeao est revenu sur la pertinence de cette rencontre internationale. « La commission de la Cedeao a organisé à Dakar depuis trois jours une réunion en vue de la mise en œuvre d’un fonds pour la préparation et le financement des projets dans les secteurs des transports et de l’énergie.

La Cedeao est confronté à d’importants défis dans le secteur des infrastructures. Depuis les 10 dernières années on connait des taux de croissance de l’ordre de 5 à 7%. Malgré ce taux de croissance, le développement et l’emploi des jeunes rencontrent beaucoup de difficultés compte tenu de l’absence d’infrastructures », a dit Pathé Guèye selon qui la Cedeao a estimé qu’il était important de trouver les voies et moyens pour renforcer leurs infrastructures dans les secteurs de l’énergie, des transports, des télécommunications et des ressources en eau. « C’est la raison pour laquelle la Cedeao a décidé de mettre en place ce fonds qu’on appelle le Fodete qui sera alimenté par un prélèvement sur les ressources d’exportation des hydrocarbures, des mines et de l’agriculture.

Une étude a été soumise à l’ensemble des pays pour leur permettre une meilleure appropriation de ce projet si important », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « Cette réunion avait pour objet de recueillir les avis et les recommandations des pays membres de la Cedeao sur ce projet si important.

De la réunion se dégage un consensus sur l’importance du projet et la nécessité d’aller de l’avant pour sa mise en œuvre rapide. Cependant, les Etats ont soulevé des préoccupations liées au Covid, mais aussi à l’impact de ce fonds sur le cadrage macroéconomique de l’ensemble des pays membres de la Cedeao. Une complémentaire va être faite et nous pensons que d’ici le mois de décembre, nous allons mettre l’ensemble des diligences pour que ce projet soit mis en place ».

Sur une question de savoir quel est le coût de ce projet, il a rétorqué : « avec nos projections nous pensons que ce fonds à son démarrage permettra de mobiliser au moins 300 à 400 millions de dollars. Et nous pensons que dans 10 ans ce fonds permettra de mobiliser un fonds de 1,2 milliards de dollars. Ces ressources permettront de préparer les projets et de financer leur mise en œuvre ».

 

Cheikh Moussa SARR

5 mars 2022