Mame Cheikh Ibrahima Fall, surnommé parfois Cheikh Ibra est né dans la province du Ndiambour, vers 1855, à Ndiaby Fall.
Il professe la foi de son marabout, à savoir la soumission à Dieu, et à la lumière divine (Allahou La Illaha Illa Allahou). L’autre credo d’Ibrahima Fall était le travail productif qu’il avait élevé au rang d’action pieuse. Il étudie à l’école coranique de son père Amadou Fall et acheva sa formation auprès d’autres maîtres théologie, fiqh et tafsir, et la grammaire ou la rhétorique.

Sa rencontre avec le Cheikh Ahmadou Bamba marqua un tournant important dans son aventure spirituelle et dans sa quête de l’absolu. Étant issu d’une famille de la noblesse wolof, il renonce à toute prétention à la chefferie, se détournant ainsi de la gloire mondaine. Après plusieurs années d’austérité confirmant assez sa résilience spirituelle, il développera des activités essentiellement agricoles dont les retombées seront quasi-totalement orientées vers les besoins de la communauté mouride. Il était un soutien financier important pour les mourides et pour la voie du mouridisme à laquelle, il dédia sa vie et sa fortune.
Sa contribution à l’expansion du mouridisme fut telle qu’on a pu dire que si Ahmadou Bamba était l’âme et le concepteur inspirant de la Voie, Fall était assurément le bras séculier, la cheville ouvrière.
Mort en 1930 dans la région de Diourbel, il est inhumé à Touba auprès de son maître le cheikh Ahmadou Bamba.

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