La Division des Investigations Criminelles (DIC) mène une enquête d’envergure sur un réseau de 63 comptes bancaires jugés suspects, dissimulés au sein de 21 établissements financiers. Ces comptes, crédités de plusieurs centaines de milliards de francs CFA, auraient été ouverts sans autorisation formelle ni mention dans les documents officiels du budget de l’État. Un scandale financier qui secoue profondément le secteur bancaire et suscite de vives réactions dans l’opinion publique.
Des comptes hors du cadre institutionnel
Selon les premiers éléments recueillis, ces comptes auraient été créés en marge des procédures légales, à l’insu des autorités budgétaires. La DIC soupçonne une dissimulation intentionnelle de fonds publics. Les comptes en question auraient été alimentés en dehors de tout circuit officiel, échappant ainsi à la traçabilité imposée par le ministère des Finances et les dispositifs de contrôle de l’État.
Répartition des comptes suspects
D’après les données de l’enquête, voici la répartition des 63 comptes dans les différentes banques concernées :
8 à la BGFI
7 à la NSIA
7 à Ecobank
6 à la BASN
6 à la SGS
5 à la BOA
4 à la BIS
4 à la CDS
3 à la CBAO
3 à la BRIDGE
1 à UBA
1 à LBO
1 à Coris Bank
1 à la FBN Bank
1 à la BDK
1 à la BNDE
1 à la BRM
1 à la BSIC
Des auditions prévues
La DIC a convoqué les directeurs des banques impliquées afin de faire la lumière sur l’ouverture de ces comptes : leurs origines, leur usage réel, les opérations financières effectuées, ainsi que l’identité des véritables bénéficiaires. L’issue de ces auditions pourrait déboucher sur des révélations de grande ampleur, voire des poursuites judiciaires.