L’industrie pharmaceutique du Sénégal est en crise. L’alerte est faite par Abdou Aziz Cissé, président de l’Association de l’industrie pharmaceutique du Sénégal, l’un des invités de l’émission LR du Temps sur iRadio. De l’avis de M. Cissé, le Sénégal doit obtenir sa propre firme pharmaceutique. Il indique que toutes les dispositions sont là mais, relève-t-il pour le regretter : « L’opérationnalisation demeure le principal handicap à sa mise en place ». Poursuivant son argumentaire, il révèle que « notre pays importe 85 à 90 % des médicaments dans ses officines. On doit satisfaire les besoins en médicaments de nos populations d’autant plus qu’il y a la pandémie du coronavirus ».
Le président de l’Association de l’industrie pharmaceutique du Sénégal souligne que l’environnement de l’industrie pharmaceutique n’est pas favorable à son développement. Et, pense-t-il, quels que soient les efforts déployés, si cet environnement n’est pas changé avec la résolution de certains goulots, les mêmes causes vont produire les mêmes effets. Ainsi, Abdou Aziz Cissé plaide pour que l’industrie pharmaceutique soit considérée comme le secteur de la défense d’autant plus qu’ à son avis, le médicament va avoir les mêmes enjeux que les enjeux.
« On peut atteindre 50% de nos besoins en médicaments à l’horizon 2050. Si les réformes nécessaires sont faites nous y arriverons parce que nous avons le savoir-faire, l’engagement et la détermination », rassure-t-il. Pour son co-débatteur, Adama Wade, Directeur de publication Financial Afrik, il n’y a pas de manque de volonté mais plutôt de l’attentiste.
Puis, Adama Wade estime qu’il faudrait considérer les médicaments comme un bien et un service économique. « Il y a un point positif, c’est que la volonté politique est là. Il faudrait considérer les médicaments comme un bien et un service économique qui est soumis aux nécessités des coups de facteurs maîtrisés à la compétitivité régionale et internationale », souligne-t-il.