Savez-vous que le vrai nom de Porokhane c’est Fourhane ( l’argument) ? Porokhane fut fondé par Mame Mor Anta Saly Mbacké. C’était pendant la période que l’Almamy Maba Diakhou Bâ avait décidé non seulement de protéger les savants musulmans qui subissaient les violences et les assauts des ceddo, mais surtout il voulait créer l’unité des musulmans et de permettre leur réveil. En cela, presque toutes les familles religieuses du pays l’avaient rejoint à Nioro dans le Saloum.
À l’origine , on peut dire que Porokhane n’etait rien d’autre qu’un village-refuge, un village-ecole ( daara) ou Mame Mor Anta Saly enseignait le Coran et toutes les autres disciplines des sciences islamiques. Mame Mor Anta Saly était un penseur, un génie, un savant d’exception avec une intelligence rare. À Porokhane, il y enseignait presque toutes les disciplines. C’est dans ce village que résidait toute sa famille. Certains de ses enfants y sont nés. C’est là-bas que décéda Mame Mariam Bousso ( Mame Diarra) à 33 ans. Une dame pure, sainte, pieuse, dont l’héritage est toujours d’actualité. Si l’on parle de Porokhane, c’est toujours à son honneur. Si le village est presque devenu une ville c’est à son honneur. Si l’ecole Mame Diarra existe, c’est à son honneur. Si l’ecole fait des résultats, c’est à son honneur. Si l’école constitue une référence, c’est à son honneur. Le modèle de Porokhane existe bel et bien. Ce modèle est à l’image de son homonyme. Et surtout grâce à la famille de Serigne Bassirou Mbacké. Serigne Moustapha Bassirou par sa vision a fait de cette école non seulement un modèle mais un lieu d’excellence.
Depuis plus de vingt ans que cette école existe , chaque année, y sortent de filles de 10 ans, 11 ans avec tout le texte coranique dans la tête. L’Ecole ne forme que des filles et en plus que des Mame Diarra. Ce sont des Mame Diarra Diop, Faye, Sarr, Mbacké, Bousso, etc. Cette année 2020 , 40 honorables dames dont l’age moyen est de 11 ans y ont maitrisé le Coran et ce n’est pas encore le record. Non seulement, elles apprennent le Coran, mais elles sont initiées aux autres métiers afin de leur assurer une insertion dans la société. Un vrai modèle de réussite. Suivez ce reportage, alors vous saurez que le nom Fourhane ( argument) n’est pas fortuit. Visualisez la scène d’évaluation de ces honorables Mame Bousso.
En honneur à la mienne et à toutes les autres Mame Bousso !
Auteur : M. Moustapha Diop