Vendredi 27 juin 2025 – Lors des débats en plénière autour de la proposition de loi organique n°10/2025 modifiant le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la députée Anta Babacar Ngom a tenu un discours ferme et principiel : le mandat parlementaire, fruit du suffrage populaire, ne peut être remis en cause par une décision administrative ou partisane.

🗳️ Le député, un élu du peuple avant tout

« Le député est élu par le peuple », a rappelé la présidente du mouvement ARC, insistant sur le fait que le mandat parlementaire est une légitimité directe issue des urnes. De ce fait, toute tentative de remise en cause de ce mandat en dehors d’un cadre strictement légal ou constitutionnel serait une atteinte grave à la souveraineté populaire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de réflexion sur la levée de l’immunité parlementaire, la perte de mandat et la discipline interne des partis, des sujets de plus en plus sensibles dans un Parlement marqué par une plus grande diversité politique.

⚖️ Une mise en garde contre les dérives politiques

Anta Babacar Ngom met en garde contre l’utilisation de procédures administratives ou partisanes pour écarter des députés qui dérangent ou ne suivent pas la ligne de leur formation politique. Elle appelle à protéger l’indépendance du député, y compris vis-à-vis de son propre parti, pour préserver la démocratie.

« Le peuple sénégalais n’élit pas un député pour qu’il soit soumis à des décisions d’appareil ou de convenance », semble-t-elle dire entre les lignes.

🛡️ Vers un renforcement des garanties parlementaires ?

Cette intervention s’inscrit dans une volonté plus large de plusieurs députés, au sein de l’hémicycle, de renforcer les garanties d’indépendance et de protection juridique des élus, afin d’éviter toute instrumentalisation politique du mandat législatif.

La réforme du Règlement intérieur en cours vise justement à moderniser et encadrer les procédures sensibles, comme celles relatives à la levée de l’immunité parlementaire, à la déchéance du mandat ou encore à la discipline des groupes parlementaires.

Par sa déclaration, Anta Babacar Ngom rappelle une vérité fondamentale : le député n’est pas un employé administratif, mais un représentant du peuple souverain. Son mandat ne peut être suspendu ou retiré sur la base d’intérêts partisans ou d’interventions extérieures à la volonté populaire.

Cette position courageuse souligne l’importance de protéger l’autonomie des institutions, surtout en période de reconfiguration politique. Le Parlement sénégalais a là l’occasion de poser des garde-fous solides pour préserver l’essence même de la démocratie représentative.