Le premier mal de Touba c’est son maire. Abdou Lahat Ka est le principal frein pour le développement de Touba. Il vit toujours dans la préhistoire. Il n’accepte aucun projet de développement venant d’autres entités. On se rappelle de l’histoire entre lui et Touba Ça Kanam. Le maire avait arrêté le projet des lampadaires à Touba. Un projet qui était porté par cette organisation Mouride qui évolue dans le social. D’ailleurs, ce différend avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la ville sainte.
Le plus grand échec de Abdou Lahat Ka c’est l’eau. Deuxième plus grande ville du pays, Touba fait toujours face à un manque criard en eau potable. En période de Magal, la situation empire malgré les moyens colossaux dégagés par l’autorité centrale. Et pourtant, la municipalité fait de son mieux pour percevoir ses recettes journalières. La mairie table sur un budget de plus de quatre (4) milliards mais peine à régler l’éternelle question de l’eau.
Les inondations enregistrées cette année prouvent que la ville sainte n’est pas bien assainie. La municipalité brille de par son incompétence depuis des années. N’eût été les moyens colossaux dégagés par l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), la situation serait pire pour cette 129ème édition du Magal. Fort heureusement, le pire a été évité de justesse dans certains quartiers. Mais à voir comment les eaux se sont stagnées dans beaucoup de zones, on se rend compte que l’équipe municipale à complètement échouer.
Est-ce un aveu d’échec ou est-ce fait à dessein ? C’est une question que beaucoup se posent. Mais à Touba on semble avoir la réponse. Le maire Abdou Lahat Ka est accusé, en complicité de certains Mbacké Mbacké, de ne pas vouloir régler cette question. Car l’édile de la ville sainte serait propriétaire d’une grande partie des camions vidanges dans la cité de Bamba. Ces camions jouent un rôle essentiel. Car en période de Magal, ils permettent au population d’avoir de l’eau moyennant parfois une certaine somme.
L’autre véritable problème de Touba, c’est la politique. Elle est de plus en plus présente dans une ville où elle est bannie. Des Mbacké Mbacké s’adonnent à cette pratique qui est en porte-à-faux avec les enseignements du vénéré Cheikh. D’ailleurs, c’est à cause de cette politique que la mosquée a subi ce qui pourrait être assimilée à une profanation lors de la visite de Ousmane Sonko.
Cette politique s’est même invitée dans la cour du Khalife. Certaines grandes gueules tirent à longueur de journée sur Serigne Mountakha Mbacké. Uniquement parce-qu’il prend la peine de recevoir tous les leaders qui viennent le voir. Mais aussi parce qu’il y’a dans son entourage des personnes qui ont une certaine appartenance politique. Ce qui commence à exaspérer des talibés qui ne veulent qu’une chose : être de véritables talibés de Cheikh Ahmadou Bamba.
Et pourtant le fondateur du Mouridisme avait prédit ce qui allait se passer. Car selon récits rapportés, Serigne Touba disait que ce qui détruira la confrérie viendra de l’intérieur.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru