Le président américain a affirmé lundi qu’il disposait d’une autorité “totale” pour alléger les mesures de restrictions mises en place par les gouverneurs du pays pour tenter d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus. Les Etats-Unis sont devenus en peu de temps le pays le plus touché par la pandémie, tant en nombre de morts que de contaminations. Dans le pays, c’est l’État de New York qui paie le plus lourd tribut.
Cette déclaration a soulevé moult critiques, de la part d’experts et de gouverneurs. Selon eux, cette manière d’agir irait à l’encontre de la Constitution américaine et Donald Trump ne pourrait imposer un déconfinement.
“S’il (Donald Trump, NDLR) m’ordonne de redémarrer d’une manière qui mettrait en danger la santé des habitants de mon État, je ne pourrais pas le faire”, a expliqué le gouverneur démocrate. “Nous aurions un défi constitutionnel entre l’État et le gouvernement fédéral, cela ira jusqu’en justice”, a-t-il prévenu. “Nous n’avons pas de roi Trump, nous avons un président Trump”, a-t-il souligné, contredisant les dires du président américain qui affirmait disposer d’un pouvoir absolu.
Pour le gouverneur, une décision du président américain “dictatoriale” et “partisane” de relancer l’économie de l’État de New York serait “la pire chose qu’il puisse faire en ce moment”.
Le gouverneur plaide plutôt pour un “redémarrage par étapes”, qui débuterait avec “l’extension des services essentiels”.
Il a également ajouté que si M. Trump décidait unilatéralement d’alléger les mesures de confinement, cela irait à l’encontre de la coopération entre les États américains en vigueur depuis le début de la pandémie.
Avec lalibre