Sur les ondes de la radio Futurs Médias, le jeudi 23 décembre 2021, beaucoup de membres du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), ont été surpris par la sortie inopportune et totalement inattendue du président Cheikh Tidiane Sy, sur la question du 3ème mandat, qui suscite des débats passionnés au sein d’une certaine classe politique.

Notre organisation qui est en train d’abattre un travail colossal pour le rapprochement des acteurs politiques afin de promouvoir une paix garante d’élections exemptes de violences n’avait pas besoin de ce détournement de nos objectifs, qui sont de préserver partout sur le territoire national, un climat de paix et de sécurité. Devant une telle déclaration, le peuple qui nous regarde et appréciait unanimement notre noble démarche n’y comprend plus rien !

En effet, si le Cadre qui devait avoir une posture de parfaite neutralité entre le pouvoir et l’opposition, se met à donner des injonctions au Chef de l’Etat, alors qu’il n’a eu aucune réaction lorsqu’une partie de l’opposition a dédaigneusement rejeté sa Charte de la Paix ; cela crée forcément un climat malsain qui porte gravement atteinte à la crédibilité de notre organisation. Nous considérons que toute déclaration publique sur des questions aussi importantes que celle-là, doit d’abord faire l’objet d’une concertation à l’interne et recueillir l’assentiment de tous les membres du CUDIS. Ce qui n’a pas été le cas.

Par conséquent nous tenons par ce communiqué à nous démarquer totalement de la déclaration que le président du CUDIS a faite à travers les ondes de la radio citée plus haut. Nous informons l’opinion que M. Cheikh Tidiane Sy, en tenant de tels propos, n’a exprimé qu’une position personnelle qui n’engage nullement le CUDIS.

Au demeurant cette déclaration dans le contexte actuel est très grave à plusieurs niveaux. Dont le plus inadmissible est de mettre en demeure une institution comme le Président de la République. Sur une question à laquelle il juge qu’il est prématuré de répondre alors qu’il est à mi-parcours de son second mandat.

C’est pourquoi nous épousons entièrement le point de vue de notre compatriote, l’intellectuel mondialement connu, Souleymane Bachir Diagne, qui interrogé par un média occidental sur le sujet, a dit qu’il était rassuré par les propos du Président Macky Sall à Rfi et France 24, lorsqu’il a affirmé qu’il ne ferait rien de contraire à la Constitution.

Pour notre part, cette déclaration du Chef de l’Etat devrait clore les débats sur cette question jusqu’à l’expiration de son second mandat.

Souleymane Gadiaga Membre du CUDIS.