La première activité d’une coalition électorale, après avoir stabilisé et fortement médiatisé le nom de l’entité, devrait être la mise en place d’une commission regroupant l’ensemble des experts pratiquants du droit électoral avec une feuille de route claire, avec comme objectif majeur, la formation et l’encadrement des mandataires, maillons essentiels du processus. Qui l’a fait, qui ne l’a pas fait? Je ne sais point, trop.
Quand il s’est agi du référendum, des élections législatives ou présidentielles, le coaching électoral est assuré dans chaque entité par une Task Force Élections ( innovation de Réwmi 😅) pour l’implantation d’une machine électorale dans l’espace et dans le temps et pour l’accompagnement des différents acteurs (plénipotentiaires, représentants dans les commissions de recensement des votes, mandataires et représentants de bureaux de votes).
Mais, la spécificité des élections municipales et départementales, réside dans le fait que ces élections se font à l’échelle locale dans les 554 Communes, dans les départements et les villes du Sénégal. Une véritable compétition navetane où chaque talent se donne à fond dans son « quartier natal », au détriment de l’équipe nationale !
ABG retourne dans son « Gnith au coeur ». Il en est de même presque partout au Sénégal. Du coup, la base est coupée du sommet en terme d’informations et de coaching. Et bonjour les dégâts !
Je ne dédouane personne, ni aucune partie prenante. Mais, je reconnais quand même que la Direction Générale des Élections (DGE) à travers sa Direction de la Formation et de la Communication (DFC) à sa décharge, a bien organisé des ateliers de renforcement de capacités des différents acteurs. Qu’en est-il de la restitution au niveau des bases des différentes coalitions ?
Je pense objectivement que la responsabilité de toutes les parties prenantes est à convoquer dans cette cascade de rejets, de forclusion et d’erreurs matérielles. C’est mon intime conviction.
Nous les politiques au sommet, omnubulés le plus souvent par les titres honorifiques et les feux de lumières des plateaux de télévision, au détriment de l’encadrement de nos bases.
Une partie de l’administration territoriale, pas encore prête à se mettre au dessus de la mêlée politique pour jouer pleinement et avec une indépendance totale son froid rôle d’arbitre impartial pour des raisons diverses et variées.
Certains mandataires, acteurs à la base, corruptibles à souhait et qui se sont préparés bien en amont pour vendre leurs âmes au Diable !
Enfin, une bonne frange de la population qui se laisse berner par nous les politiques, en buvant nos arguments partisans en pareille situation, sans prendre le temps de jeter un coup d’oeil furtif dans les dispositions du code électoral pour départager l’ivrée de la bonne graine en terme d’informations justes et vraies !
Je m’en arrête là pour le moment. Je n’ai pas jugé nécessaire pour l’instant, d’attaquer ce sujet sous l’angle du droit électoral dans mon billet matinal d’aujourd’hui. Juste parce-que j’attends de terminer la compilation des principaux cas pour une fine étude documentée afin de livrer en mon âme et conscience, mon point de vue en toute responsabilité.
En tout cas, sachons raison gardée, car la stabilité de notre Cher Sénégal est plus importante et de loin que toutes nos ambitions politiques, de tous bords où nous nous situons.
As Babacar Gueye
Mandataire de la coalition And Nawle, And Ligueey de la Commune de Gnith, Arrondissement de Ndiaye, Département de Dagana, Région de Saint-Louis .
Candidat à la mairie de Gnith.