Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) a concrétisé sa menace en déposant des recours devant la Cour suprême. L’objectif est d’obtenir l’annulation des arrêtés pris par le ministre de la Communication, Alioune Sall, concernant la publication, le 3 décembre dernier, de la liste des médias reconnus conformes au Code de la presse, rapporte *Le Quotidien* dans son édition de ce mardi 10 décembre.
**Une dénonciation d’abus de pouvoir**
Mamadou Ibra Kane, président du Cdeps, a vivement critiqué la démarche du ministère, estimant que celui-ci outrepasse ses prérogatives. « Au lieu de simplement enregistrer les médias et les entreprises de presse, le ministère s’arroge, de manière illégale, le droit de déclarer quels médias sont légaux », déclare-t-il, dénonçant un abus de pouvoir qui met en danger la liberté de la presse au Sénégal.
**Contexte des arrêtés contestés**
Les deux arrêtés, datés du 29 juillet et du 4 octobre, ont conduit à la publication d’une liste de 112 médias conformes sur les 535 enregistrés via une plateforme dédiée. Les médias non retenus avaient 72 heures pour régulariser leur situation.
**Vers d’autres actions judiciaires**
Mamadou Ibra Kane a également annoncé que le Cdeps prévoit d’autres actions en justice pour contester les décisions prises par le ministère de la Communication, renforçant ainsi le bras de fer entre l’organisation patronale et les autorités.
Cette affaire, qui soulève des enjeux majeurs pour la régulation et la liberté de la presse, est désormais entre les mains de la justice sénégalaise.